Début du contenu principal.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, a annoncé dimanche que son ministère avait conclu une entente de principe «historique» avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).
Cette entente, sujette à son entérinement par les membres de la FMOQ au cours des prochaines semaines, vise à permettre aux Québécois de bénéficier d’un meilleur accès aux soins de première ligne.
« L'entente de principe que nous annonçons aujourd'hui est le fruit de plusieurs mois de discussions, parfois intenses, mais toujours avec la vision partagée que le statu quo n'est plus une option en matière d'accès, a déclaré le ministre Dubé. Nous sommes conscients que ces changements nécessiteront un accompagnement, de la résilience et l'apport de nombreux partenaires, dont les établissements de santé et les départements régionaux de médecine générale (DRMG) de chaque région.»
L'entente permettra aux patients inscrits à un médecin de famille d'y avoir accès, ou à un autre médecin du groupe, dans un délai de 36 ou 72 heures, selon leur situation clinique.
Pour les personnes qui ne sont pas inscrites auprès d'un médecin de famille, la plateforme Guichet d'accès à la première ligne, qui est en développement, sera à leur disposition afin de prendre un rendez-vous pour consulter le bon professionnel de la santé dans un délai «raisonnable».
De plus, l'entente prévoit que des «centaines de milliers de patients» du Guichet d'accès à un médecin de famille seront progressivement inscrits à un groupe de médecins qui pratiquent en première ligne d'ici le 31 mars 2023, en commençant par les clientèles les plus vulnérables.
L'entente de principe ne coûtera rien de plus aux contribuables, puisqu'elle tire son financement de l'enveloppe déjà disponible dans l'Accord-cadre 2015-2023.
Les membres de la FMOQ devront ratifier cette entente, qui leur sera présentée en détail au cours des prochaines semaines. Un vote consultatif aura lieu à la fin du mois de mai, mais la fédération indique qu'il est prévu «d'aller de l'avant avec de nombreuses mesures novatrices» qu'elle propose depuis plusieurs mois.
«Il est temps de faire les choses différemment au Québec, notamment en partageant la responsabilité collective de l'accès aux soins avec d'autres professionnels de la santé et en investissant massivement dans notre première ligne de soins», a souligné le président de la FMOQ, le Dr Marc-André Amyot.
«Le bon professionnel pour le bon patient au bon moment doit être l'objectif sous-jacent à toutes nos actions et cette entente nous apparaît clairement comme un bon pas dans cette direction.»
La FMOQ représente 9500 membres à travers la province. Malgré l'entente de principe annoncée dimanche, elle rappelle qu'elle s'oppose toujours à certains aspects «contre-productifs» du projet de loi 11 à l'Assemblée nationale, qui vise justement à augmenter l'offre de services en première ligne