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Qualifiant de «cafouillage» la gestion des horaires de tarification de stationnement, Ensemble Montréal compte demander à la Ville de Montréal d'amender le «Règlement sur les tarifs» rétablir la tarification des horaires aux paramètres de 2022.
Qualifiant de «cafouillage» la gestion des horaires de tarification de stationnement, Ensemble Montréal compte demander à la Ville de Montréal d'amender le Règlement sur les tarifs pour rétablir la tarification des horaires aux paramètres de 2022.
Le chef de l'opposition officielle à l'hôtel de ville de Montréal, Aref Salem, et le porte-parole de l'opposition officielle en matière de développement économique, Julien Hénault-Ratelle, ont indiqué lundi que la demande sera officiellement déposée lors du conseil municipal du 15 mai 2023.
«L'administration [de la Ville de Montréal] mériterait une contravention pour la façon dont elle gère les horaires de tarification du stationnement», a déclaré M. Salem dans un communiqué.
Le chef d'Ensemble Montréal déplore le manque de consultation des partenaires par la Ville de Montréal dans ce dossier, en soulignant notamment que la demande de moratoire d'un an sur toutes les modifications des horaires de tarification au centre-ville soumise par la Société de développement commercial (SDC) Montréal a été rejetée. La Ville de Montréal a plutôt opté pour un moratoire de deux semaines, puis ensuite, pour un moratoire «qui se terminerait à la fin de l'été».
Ensemble Montréal estime que «les multiples changements de cap» exercés par Projet Montréal «posent de nombreux problèmes au point de vue de la transparence, de l'imputabilité et du respect des instances démocratiques et décisionnelles de la Ville de Montréal».
Le groupe politique affirme qu'un amendement a été adopté au conseil municipal du mois d'août afin que les arrondissements soient consultés avant toute modification tarifaire des bornes de stationnement.
«En ne respectant pas cette résolution du conseil municipal, Projet Montréal va à l'encontre de la démocratie municipale. Ensemble Montréal souligne également qu'un moratoire doit s'accompagner d'une durée, ce qui n'est pas le cas en ce moment», peut-on lire dans le commumiqué acheminé aux médias.
«C'est la première fois qu'on voit un moratoire sans durée réelle à Montréal. C'est une façon non transparente de gouverner à la pièce. L'application d'un règlement ne peut pas et ne doit pas se faire à géométrie variable lorsque l'administration sent qu'elle a pris une mauvaise décision. C'est un dangereux précédent », a déploré pour sa part Julien Hénault-Ratelle.
À la mi-avril, un «imbroglio majeur» – pour reprendre les mots utilisés par le cabinet de la mairesse Valérie Plante – a mené à une rencontre entre la Ville de Montréal et l’Agence de la mobilité durable (AMD).
L’AMD avait apposé de nouveaux autocollants à des bornes de stationnement du centre-ville sans que l’administration Plante n’ait eu le temps d’échanger avec le milieu commercial. Les autocollants annonçaient le prolongement des heures tarifées, de 8h à 23h en semaine (9h à 21h actuellement), de 9h à 23h le samedi (9h à 18h actuellement) et de 9h à 18h le dimanche (13h à 18h actuellement).
Plusieurs partenaires, dont la SDC Montréal et des commerçants, avaient contesté la mise en marche du projet.
La Ville de Montréal avait aussi réagi en qualifiant la situation de «déplorable» et en soulignant que ce n'était pas «la façon de faire habituelle».
À ce moment, la Ville de Montréal se donnait deux semaines pour «redresser la situation» de l’élargissement des périodes tarifées de certains parcomètres du centre-ville. Depuis, la SDC Montréal a confirmé à Noovo Info que des discussions sont en cours avec la Ville de Montréal au sujet de l'élargissement des heures tarifées de stationnement, mais a refusé de divulguer la teneur des discussions.
En réaction à la sortie de l'opposition, l'équipe de Sophie Mauzerolle, conseillère de ville du district de Sainte-Marie, dans l'arrondissement Ville-Marie, a fait parvenir cette réaction à Noovo Info : «On a pris très au sérieux les préoccupations des partenaires et c’est dans cette perspective qu’on est allé à leur rencontre au cours des deux dernières semaines. On va prendre le temps nécessaire pour poursuivre nos échanges, nous allons d’ailleurs adopter une ordonnance en ce sens au prochain comité exécutif et s’il y a des changements on va les communiquer à l’avance et en bonne et due forme.»
Et à l'Agence de mobilité durable (AMD), on nous renvoie vers la Ville de Montréal et on n'offre aucun commentaire.
Avec de l'information de Guillaume Théroux pour Noovo Info.