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Voici les résultats d'un sondage Léger réalisé pour CTV News.
À moins d'un mois de la campagne électorale municipale au Québec, le parti d'opposition à la mairie de Montréal prend près de 10 points d'avance sur l'administration actuelle, selon un nouveau sondage.
Mais malgré cette avance précoce, le sondage montre que la majorité des électeurs n'ont pas encore décidé pour qui ils voteront le jour du scrutin, ce qui signifie que des centaines de milliers de voix sont encore à prendre.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Le sondage, réalisé par Léger pour CTV News Montréal et publié lundi, montre que si les élections avaient lieu aujourd'hui, 21 % des voix iraient à Soraya Martinez Ferrada, la chef d'Ensemble Montréal.
En deuxième position se trouve Projet Montréal, dirigé par Luc Rabouin, qui recueille 12 % des voix, selon le sondage Léger/CTV News, devant Craig Sauvé, chef de Transition Montréal (8 %), Gilbert Thibodeau, chef d'Action Montréal (7 %), et Jean-François Kacou, de Futur Montréal (2 %).
Cependant, les électeurs indécis font de l'ombre à tous les autres. Le sondage révèle que 42 % des personnes interrogées ont confié ne pas savoir pour qui elles voteraient lors des élections du 2 novembre ou ont refusé de répondre.
L'absence de «candidats vedettes» dans la course à Montréal pourrait expliquer pourquoi tant de personnes sont indécises, a indiqué Sébastien Dallaire, vice-président exécutif de Léger, lors d'une entrevue.
«Nous avons des candidats qui ont une solide expérience en politique municipale et/ou fédérale, mais ils n'ont jamais été à la tête d'un parti. De plus, aucun maire sortant ne se présente, ce qui oblige les électeurs à faire un peu plus d'efforts pour connaître les candidats», a-t-il expliqué.
Le «bombardement» d'informations politiques mondiales et nationales peut également submerger les électeurs, ce qui rend difficile pour la politique municipale de vraiment se démarquer, a-t-il ajouté.
Bien que Martinez Ferrada soit en tête dans les sondages, «nous constatons qu'aucun des candidats n'a vraiment réussi à faire la Une des journaux et à se tailler une place dans la campagne», a soutenu M. Dallaire.
À près de quatre semaines du scrutin, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, et les candidats doivent vraiment faire forte impression auprès des électeurs qui n'ont pas encore pris leur décision.
Les candidats tiers comme Sauvé et Thibodeau gagnent lentement du terrain. Sauvé a quitté Projet Montréal en 2021, ce qui pourrait lui permettre de remporter des voix lors des élections de 2025.
Selon le sondage, 53 % des femmes se disent indécises, tandis que 30 % des hommes affirment ne pas savoir pour qui voter.
Sans compter les votes indécis, Martinez Ferrada devance largement ses concurrents lorsqu'on demande aux électeurs quel parti politique serait le plus à même de traiter des questions telles que l'amélioration de la qualité de vie des citoyens de Montréal, la lutte contre la criminalité et la gestion des finances publiques.
À la surprise de M. Dallaire, l'ouverture de sites de consommation supervisée bénéficie d'un certain soutien. Selon le sondage, 46 % des répondants ont dit que c'était une bonne idée pour la ville de Montréal, tandis que 32 % ont répondu que c'était une mauvaise idée et 22 % ne savaient pas ou ont refusé de répondre.
Mais lorsqu'il s'agit de continuer à investir dans le réseau de pistes cyclables et de l'étendre — une question qui divise les habitants de Montréal —, une faible majorité (56 %) a déclaré que c'était une mauvaise idée. Près d'un tiers (31 %) ont dit que c'était une bonne idée et 13 % ont indiqué ne pas savoir ou ont refusé de répondre.
«Cela montre que, peut-être, sous l'administration précédente, la question des pistes cyclables a vraiment marqué certains électeurs», a avancé M. Dallaire.
Le logement pourrait être un enjeu clé de l'élection.
Les participants au sondage ont été interrogés sur l'accessibilité financière des propriétés ou des loyers à Montréal par rapport à d'autres villes. Le sondage Léger/CTV News a révélé que 72 % des personnes interrogées estiment que le coût d'achat ou de location d'un logement n'est pas très abordable, voire pas abordable du tout.
En comparaison, seulement 20 % ont répondu que le logement était abordable dans la ville, et 3 % ont mentionné qu'il était «très abordable».
Le coût de la vie et l'incertitude économique figurent traditionnellement en tête de liste des questions clés lors des élections nationales et provinciales, et les élections municipales ne font pas exception, a révélé M. Dallaire.
«Nous savons, d'après les sondages précédents, que cette question figurait également parmi les priorités, et nous constatons dans les résultats présentés ici que lorsque nous nous concentrons plus spécifiquement sur le logement, il s'agit d'une préoccupation majeure pour les Montréalais qui estiment que Montréal est devenue inabordable», a-t-il indiqué, «et cela jouera certainement un rôle important dans le choix du prochain maire».
En ce qui concerne les questions linguistiques, la plupart des personnes interrogées (54 %) ont déclaré que la protection des droits de la communauté anglophone ne devrait pas être une question prioritaire dans la campagne électorale (38 % ont répondu oui).
En comparaison, la grande majorité des répondants (63 %) ont indiqué que la protection de la langue française ne devrait pas être une question prioritaire, tandis que 30 % ont déclaré le contraire.
Méthodologie: Léger a mené un sondage en ligne auprès de 500 résidents de la ville de Montréal entre le 26 et le 30 septembre 2025. La société a déclaré que le sondage comportait une marge d'erreur de plus ou moins 4,4 points de pourcentage, 19 fois sur 20, et que les résultats avaient été pondérés en fonction de l'âge, du sexe, de la région, du niveau d'éducation et de la présence d'enfants dans le ménage afin de garantir un échantillon représentatif de la population.