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Les policiers enquêtent sur la façon dont les deux femmes se trouvaient sur l'autoroute si tôt le matin et si les deux incidents étaient liés.
Le Bureau du coroner enquête sur la mort de deux femmes inuites dans la vingtaine qui ont été heurtées par des automobilistes dans une période de 24 heures la semaine dernière sur des autoroutes de l'île de Montréal.
Mary-Jane Tulugak et Nellie Niviaxie s'étaient rendues à Montréal pour des raisons médicales et séjournaient au centre de santé Ullivik, qui relève de la Régie régionale de la santé et des services sociaux Nunavik (RRSSSN), le territoire du nord du Québec d'où les deux femmes étaient originaires.
Mme Tulugak, 22 ans, et Mme Niviaxie, 26 ans, ont été percutées sur des autoroutes non loin du centre Ullivik, a indiqué mardi Kathleen Poulin, porte-parole de la RRSSSN. Le centre, ouvert depuis 2016, est un lieu de séjour pour les Inuits qui ont besoin de soins spéciaux ou qui accompagnent une personne qui reçoit des soins médicaux.
«La localisation d'Ullivik demeure stratégique: c'est près de l'aéroport, et de nombreux hôtels où loger lorsque les chambres sont toutes occupées, et le quartier est calme», a écrit Mme Poulin dans un courriel.
«Il y a des trottoirs dans les rues avoisinantes, et nul besoin de s'approcher de l'autoroute», a-t-elle ajouté.
La police a déclaré avoir reçu un appel vendredi vers 4h15 au sujet d'une femme en fauteuil roulant qui a été heurtée par un automobiliste sur une autoroute à Dorval. Mme Tulugak, de Puvirnituq, a été transportée à l'hôpital avec des blessures graves où son décès a été confirmé plus tard.
Moins de 24 heures plus tard, vers 1h15 samedi, une deuxième femme a été frappée à plusieurs reprises sur une autoroute voisine, mais distincte, a précisé le porte-parole de la Sûreté du Québec Nicolas Scholtus, mardi. Le décès de Mme Niviaxie, d'Umiujaq, a été constaté sur les lieux.
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Les policiers enquêtent sur la façon dont les deux femmes se trouvaient sur l'autoroute si tôt le matin et si les deux incidents étaient liés, a indiqué M. Scholtus.
Mme Poulin a précisé que les visiteurs sont autorisés à quitter le centre d'hébergement si leur santé le permet, mais qu'il y a «plusieurs agents de sécurité qui surveillent les allées et venues des visiteurs».
«La Direction d'Ullivik, malgré le deuil, se penche sur ce qui peut être fait de plus pour assurer la sécurité des clients pédestres à l'extérieur du périmètre de l'établissement, a-t-elle ajouté. Il est à noter que la sécurité est déjà très présente, et que de l'établissement est en contact avec le SPVM (Service de police de la Ville de Montréal), qui fait régulièrement des rondes autour de l'établissement, ainsi que de la prévention sur la sécurité routière.»
Le Bureau du coroner a confirmé mardi que les deux décès font l'objet de l'intervention d'un coroner.
Les enquêtes ont été confiées au même coroner, M Éric Lépine, qui est également co-président du Comité sur la mortalité autochtone mis sur pied par le Bureau du coroner, a-t-on précisé dans un communiqué.
Le coroner doit rédiger un rapport détaillé dans lequel il expose les causes et les circonstances qui ont mené aux décès.