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M. Blinken a commencé ses entretiens à Séoul par une réunion avec le conseiller à la sécurité nationale sud-coréen Cho Tae-yong.
Les tensions accrues dans la péninsule coréenne, la coopération présumée de la Corée du Nord avec la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine et les inquiétudes concernant l'agressivité croissante de la Chine dominent l’agenda du secrétaire d’État américain Antony Blinken lors de sa visite en Corée du Sud.
M. Blinken était à Séoul jeudi pour des entretiens avec les dirigeants sud-coréens, à la suite d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 au Japon, mercredi, au cours de laquelle le groupe a présenté une grande partie de ce dont il discutera.
Le G7 a «fermement condamné» les essais de missiles balistiques de la Corée du Nord ainsi que ses prétendus transferts d’armes vers la Russie, qui constituent tous deux une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU contre le Nord.
Avant même l'arrivée de M. Blinken, l'agence de presse officielle nord-coréenne, la Korean Central News Agency, avait condamné la visite ainsi que celle du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, qui se rendra à Séoul la semaine prochaine, les décrivant comme des « bellicistes » apportant une « nouvelle guerre » vers l’Asie.
Les tensions entre les Corées sont à leur paroxysme ces dernières années, alors que le rythme des essais d’armes de Pyongyang et des exercices militaires combinés de la Corée du Sud avec les États-Unis s’est intensifié dans un cycle de représailles.
M. Blinken a commencé ses entretiens à Séoul par une réunion avec le conseiller à la sécurité nationale sud-coréen Cho Tae-yong. Tous deux ont discuté de la menace croissante posée par la Corée du Nord et de sa prétendue fourniture d'équipements militaires et de munitions à la Russie pour aider à alimenter la guerre du président russe Vladimir Poutine contre Ukraine, a déclaré le porte-parole du Département d'État, Matthew Miller.
Ils ont également discuté de l'importance de la coopération entre les États-Unis et la Corée du Sud pour relever les défis mondiaux, notamment « l'instabilité au Moyen-Orient », a déclaré M. Miller dans un communiqué.
M. Blinken devait également rencontrer le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et son ministre des Affaires étrangères Park Jin.
Au Japon, le G7 s’est spécifiquement attaqué à la Corée du Nord et à l’intensification de ses relations militaires avec la Russie.
« Nous réitérons notre appel à la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne et exigeons que la Corée du Nord abandonne ses armes nucléaires, ses programmes nucléaires existants et tout autre programme d'armes de destruction massive et de missiles balistiques de manière complète, vérifiable et irréversible, conformément à toutes les directives pertinentes des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies», ont déclaré les ministres.
La Corée du Nord a fourni des obus d'artillerie et d'autres munitions à la Russie ces derniers mois pour alimenter ses efforts de guerre en Ukraine, ont déclaré des responsables américains et sud-coréens, et ils soupçonnent que Kim pourrait rechercher des technologies russes et d'autres aides militaires en échange pour améliorer les siennes. Pyongyang et Moscou ont nié les accusations selon lesquelles la Corée du Nord aurait fourni des munitions à la Russie.
Sans surprise, le G7 a rejeté ces démentis.
« Nous condamnons fermement les transferts d'armes de la Corée du Nord vers la Russie, qui violent directement les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU », ont déclaré les ministres. «Nous exhortons la Russie et la Corée du Nord à cesser immédiatement toutes ces activités.»
Concernant la Chine, le G7 a adopté une ligne très similaire à celle des États-Unis : les membres sont prêts à travailler de manière productive avec Pékin tant que celui-ci respecte les règles et réglementations internationales.
«Nous soulignons que la Chine a la responsabilité de respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies dans leur intégralité», ont déclaré les ministres. « Nous restons sérieusement préoccupés par la situation dans les mers de Chine orientale et méridionale, et nous nous opposons fermement à toute tentative unilatérale visant à modifier le statu quo par la force ou la coercition », a déclaré le G7.
Le président américain Joe Biden devrait rencontrer le dirigeant chinois Xi Jinping la semaine prochaine en marge du sommet du Forum économique Asie-Pacifique à San Francisco.