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Elle refuse une chirurgie en Italie et se retrouve sur une liste d’attente à Montréal

«Si j’avais su alors ce que je sais maintenant, je l’aurais fait en Italie.»

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«Si j’avais su alors ce que je sais maintenant, je l’aurais fait en Italie.» «Si j’avais su alors ce que je sais maintenant, je l’aurais fait en Italie.» (Stephane Giroux | CTV News)

Des vacances en famille dans la campagne italienne se sont rapidement transformées en cauchemar pour Maggie Dunphy après qu’elle ait eu un accident avec son Vespa de location en plein milieu de la route, se fracturant plusieurs os.

La résidente de Montréal affirme que son cauchemar a été aggravé par le système de santé du Québec après son retour chez elle pour recevoir les soins appropriés.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Au total, elle a subi une fracture «grave» de l’épaule gauche, trois côtes cassées, une cheville cassée et trois orteils cassés. Les médecins lui ont dit qu’elle avait besoin de plaques en métal pour réparer son épaule brisée.

Elle s’attendait à être opérée immédiatement après avoir réservé un vol de dernière minute pour rentrer chez elle et s’être précipitée à l’Hôpital général de Montréal le 23 juillet. Au lieu de cela, on lui a remis une attelle à l’épaule, donné une quantité limitée de médicaments contre la douleur, et elle a été placée sur une liste d’attente sans date précise pour la chirurgie.

«Je ne dors pas du tout la nuit. Douleur atroce. Je ne peux pas m’allonger. Je ne peux pas m’assoir, je ne peux rien faire», a déclaré Mme Dunphy à CTV News, jeudi.

Quand elle est arrivée à l’hôpital à San Gimignano, une ville médiévale perchée sur une colline dans la pittoresque région de Toscane en Italie, le médecin lui a mis une attelle au coude et lui a proposé de faire la chirurgie nécessaire dans deux ou trois jours.

Dunphy a refusé parce qu’elle pensait qu’elle serait plus à l’aise de se faire opérer chez elle à Montréal, une décision qu’elle regrette maintenant.

«Si j’avais su alors ce que je sais maintenant, je l’aurais fait en Italie», a-t-elle dit.

Gracieuseté (Gracieuseté)

Les médecins qui l’ont vue à l’Hôpital général de Montréal étaient compatissants envers son état, a-t-elle déclaré, et lui ont dit qu’ils voulaient l’opérer immédiatement, mais qu’il y avait un problème de ressources à l’hôpital.

«Il a dit: “Je veux vous aider, Mme Dunphy, mais je ne peux pas parce qu’ils ne me donnent pas les salles d’opération pour le faire”», a-t-elle avancé.

Le personnel hospitalier lui a également conseillé de se rendre au bureau de l’ombudsman de l’hôpital, ce qu’elle a fait mercredi, mais elle n’a pas encore reçu de réponse.

Gracieuseté La Vespa après l'accident à San Gimignago, Italie. (Gracieuseté)

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM), qui supervise l’Hôpital général de Montréal, a déclaré dans une déclaration à CTV News que la saison estivale entraîne un nombre important de cas de traumatologie et que l’hôpital n’ouvre pas toutes ses salles d’opération «en raison de problèmes de dotation en personnel».

«Nous regrettons toujours de devoir reporter des interventions chirurgicales et nous comprenons à quel point cela peut être frustrant pour les patients en attente d’une chirurgie. Nous nous excusons sincèrement pour cette situation», a écrit Gilda Salomone, porte-parole du CUSM.

«Cependant, tout comme les cas d’urgence, les interventions chirurgicales en traumatologie ne sont pas traitées dans l’ordre d’arrivée, mais sont plutôt priorisées en fonction de leur degré d’urgence et du besoin de chirurgie pour prévenir certains résultats. Dans certains cas, par exemple lorsque le risque de paralysie est présent, nous devons procéder immédiatement et reporter un autre cas. Malheureusement, les interventions chirurgicales moins urgentes doivent être reportées.

Nous réévaluons régulièrement tous les patients en attente d’une intervention chirurgicale pour nous assurer que le niveau d’acuité de leur cas n’a pas changé, et nous travaillons assidûment pour opérer tous les patients le plus rapidement possible.»

Gracieuseté Une radiographie montrant le coude cassé de Mme Dunphy. (Gracieuseté)

Cette déclaration n’apporte que peu de réconfort à Mme Dunphy, qui s’inquiète des dommages à long terme causés à ses os à mesure que les jours passent.

«Je dirais que la partie la plus douloureuse, c’est l’anxiété. Essayer de ne pas pleurer de douleur la nuit quand je dors. Se sentir seule. Se sentir impuissante, n’ayant personne ici pour m’aider, sauf mes amis et ma famille. Si je ne les avais pas, je ne sais pas ce que j’aurais fait, honnêtement», a affirmé Mme Dunphy depuis son domicile.

«Ça fait mal de la voir ainsi»

Lors d’un rendez-vous de suivi à l’hôpital, jeudi, elle a déclaré que le médecin qui l’a examinée a dit qu’il pourrait y avoir des dommages irréversibles à son épaule si elle n’a pas d’intervention chirurgicale d’ici 21 jours, soit la semaine prochaine. Elle a dit qu’une date provisoire pour l’intervention pourrait être mercredi prochain, mais ce n’est pas encore confirmé.

Sa fille, Sarah Spagnuolo, conduisait le scooter juste devant elle juste avant l’accident qui s’est produit le 22 juillet. Elle dit faire de son mieux pour prendre soin de sa mère en lui appliquant de la glace sur ses blessures, lui donnant ses médicaments et l’aidant dans la maison.

«C’est tellement difficile de voir quelqu’un que l’on aime le plus au monde souffrir autant. On aimerait pouvoir faire quelque chose en la voyant souffrir», a-t-elle dit.

«C’est frustrant de ne pas savoir comment cela va guérir. On n’a pas de réponses, pas de nouvelles prescriptions si les médicaments s’épuisent. On ne sait pas quoi faire.»

Avec des informations de Stéphane Giroux de CTV News Montréal.

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