Depuis qu'un adolescent de 14 ans a été happé par une voiture alors qu'il traversait la rue pour se rendre à l'école, sa famille tente de faire en sorte que cela n'arrive plus à personne.
«J'étais blessé, j'avais un peu mal. J'avais un peu peur», raconte Charlie Shein, élève à la Royal West Academy.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
La semaine dernière, Charlie se rendait à pied à son évole lorsqu'une voiture l'a percuté. La collision l'a envoyé en l'air et il a finalement atterri sur le bas du dos.
À voir également - Un homme de 32 ans survit à une fusillade et à une collision avec une voiture
Sa mère, la Dre Samara Zavalkoff, affirme qu'il a eu de la chance, ses blessures étant mineures.
Mais en tant que médecin dans une unité de soins intensifs pédiatriques, elle sait que cela aurait pu être bien pire.
«Il aurait pu rester aux soins intensifs pendant des semaines. Il aurait pu être tué», lance Mme Zavalkoff, qui travaille à l'Hôpital de Montréal pour enfants.
Elle n'est pas la seule à s'inquiéter.
«Aux heures de pointe, les voitures ne s'arrêtent pas. Elles traversent le carrefour en rampant. Elles bloquent l'intersection. Elles ne prennent pas le panneau d'arrêt au sérieux», affirme Julian Feldman, un autre parent qui vit dans le quartier et un commissaire de la Commission scolaire English-Montréal (CSEM).
La zone que les parents qualifient de dangereuse est située à l'intersection des rues Westminster et d'Ainslie. Mme Zavalkoff affirme que le conducteur qui a heurté son fils s'est arrêté au premier passage pour piétons, puis a franchi le second, pensant qu'il était dégagé. L'avenue Westminster est une artère majeure: elle mène à deux autoroutes, ainsi qu'à des voies de trains de banlieue. Le matin, elle peut être particulièrement problématique.
Les parents réclament l'installation d'un brigadier dans cette zone.
«On a beaucoup parlé, analysé et discuté, et maintenant il est temps d'agir», ajoute Mme Zavalkoff.
Michael Cohen, porte-parole du CSEM, est du même avis.
«Nous avons déjà parlé de ce coin de rue et nous espérons que, parfois, une expérience de mort imminente, comme celle que nous avons vécue, nous réveille», souligne M. Cohen.
Le conseiller municipal de Montréal-Ouest responsable de la sécurité publique affirme que les brigadiers scolaires relèvent de la compétence de la police.
Le Service de police de la Ville de Montréal a déclaré que les brigadiers scolaires sont disponibles pour les écoles primaires, ce qui signifie que l'Académie Royal West n'est pas admissible.
Le conseiller ajoute qu'une réunion aura lieu dans les prochaines semaines entre la ville, la commission scolaire et la police afin de trouver une solution réalisable.


