Candidate défaite à la mairie de Saguenay, l'ex-ministre Andrée Laforest annonce mercredi qu'elle a entrepris les démarches nécessaires afin de demander un recomptage judiciaire.
«Cette démarche n’a rien à voir avec la contestation du verdict populaire, mais tout à voir avec la transparence et la confiance du public envers notre démocratie municipale. Quand plus de 1300 bulletins sont rejetés et que l’écart entre les candidats est minime, il est de notre devoir de nous assurer que chaque vote exprimé a été compté de façon juste et conforme à la loi », a déclaré Mme Laforest dans un communiqué mercredi.
Les détails dans la vidéo ci-haut.
La mairie de Saguenay a été remporté par Luc Boivin à 44,96% des votes alors qu'Andrée Laforest a obtenu 44,60% des votes selon Élections Québec. Seulement 232 votes s'éparent M. Boivin de Mme Laforest.
Mme Laforest affirme que «nombreux cafouillages observés lors de la soirée électorale» et la «centaines de messages reçus depuis de la part de citoyens et de membre de son équipe bénévoles» ont motivé sa décision de demander un recomptage judiciaire, un processus encadré par la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités.
«Dans la nuit de dimanche à lundi, à 1h50, on nous disait qu’il y avait un écart de 4000 bulletins, que des boîtes étaient à retrouver, qu’on essayait de comprendre ce qui s’était passé, que le comptage était suspendu et qu’il allait se poursuivre à 8h30 le lendemain matin. À ce moment, il restait environ 15 boîtes à ouvrir. Très tôt le matin, on annonçait toutefois un gagnant bien avant 8h30 et que le comptage avait été poursuivi malgré tout durant la nuit», a-t-on expliqué.
Le processus de recomptage judiciaire, supervisé par un juge du Tribunal du Québec, consiste à recompter l’ensemble des bulletins, y compris ceux initialement rejetés ou contestés, en présence des représentants de chaque candidat.
«Les citoyens de Saguenay méritent un processus électoral exemplaire, transparent et au-dessus de tout doute. Cette vérification permettra à chacun d’avoir l’assurance que le résultat final repose sur un décompte rigoureux et incontestable», a conclu Mme Laforest.
