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Ce qui pourrait aider les électeurs de la circonscription...
Lundi, les électeurs se rendront aux urnes dans le bastion libéral de LaSalle—Émard—Verdun lors de l'élection partielle fédérale visant à remplacer l'ancien ministre libéral de la Justice, David Lametti.
Selon le site d'agrégation de sondages 338Canada.com, les libéraux ont 52 % de chances de conserver le siège (29 % d'intentions de vote), et le Bloc Québécois arrive en deuxième position avec 42 % (28 % d'intentions de vote). Le NPD est loin derrière, avec 6 % de chances (24 % d'intentions de vote).
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
Il y a un nombre record de 91 candidats sur le bulletin de vote grâce au groupe de protestation Longest Ballot Committee qui s'oppose au système de vote uninominal à un tour du Canada.
Les chefs des quatre principaux partis canadiens - Libéraux, Conservateurs, NPD et Bloc Québécois - se sont entretenus avec CJAD 800 Radio pour présenter leurs arguments.
Voici ce qu'ils ont dit.
L'enjeu est de taille pour le premier ministre Justin Trudeau et son parti libéral. La candidate libérale Laura Palestini espère poursuivre la domination du parti dans la circonscription, qui n'a jamais voté pour un autre parti.
Justin Trudeau a dit à l'animateur de CJAD 800 Radio, Aaron Rand, qu'il s'agit d'un «moment de choix» concernant «le genre de pays que nous voulons avoir».
«Des choses simples comme: allons-nous choisir de continuer à lutter contre le changement climatique? Allons-nous faire marche arrière? Allons-nous continuer à défendre les minorités? Allons-nous continuer à défendre la diversité? Où allons-nous reculer?» a-t-il demandé.
Trudeau a souligné que son parti continuerait à lutter contre le changement climatique et que la taxe carbone, décriée par les conservateurs, aiderait huit Canadiens sur dix.
Il a ajouté vouloir développer l'économie, protéger les citoyens et lutter contre le changement climatique.
«Je sais que les habitants de Verdun, comme tous les Montréalais, comme tous les progressistes de ce pays, voient venir le changement climatique et savent qu'il ne s'agit pas seulement d'un défi pour nos enfants, nos forêts et notre monde; ce sont les emplois et l'économie de l'avenir que nous devons construire autour de la lutte contre le changement climatique et de la création de solutions innovantes», a dit le chef du parti libéral.
Il a précisé qu'il continuerait à faire pression sur le gouvernement de François Legault pour protéger les anglophones de la province tout en promouvant le français.
Le candidat du Bloc Québécois Louis-Philippe Sauvé était en tête dans un récent sondage, mais le chef du parti prend soin de rester humble à l'approche de lundi.
Le Bloc est toujours arrivé en deuxième position dans la circonscription.
«Je suis très prudent sur la question de cette élection partielle», a mentionné le chef du parti, Yves-François Blanchet, à l'animateur Elias Makos de CJAD 800 Radio. «Naturellement, ce n'est pas un terrain très favorable pour le Bloc Québécois, mais dans une élection partielle, tout peut arriver? Nous semblons mieux placés que d'habitude».
Selon lui, le parti utilisait cette élection partielle pour introduire le Bloc à Montréal, où il ne reçoit généralement pas beaucoup de soutien en dehors de la circonscription de La Pointe-de-l'Île, dans l'est de l'île.
Bien que l'indépendance du Québec ne soit pas un enjeu de l'élection partielle de lundi, M. Blanchet estime qu'il est important pour son parti de tendre la main aux anglophones de Montréal, qui, selon lui, feraient partie d'un Québec souverain.
«Les Montréalais anglophones ne nous connaissent pas bien, et peut-être que nous ne les connaissons pas mieux, ce qui, en soi, est un problème. La culture montréalaise et québécoise est un mélange unique de tout ce que nous sommes. Je peux dire que le Québec devrait être un pays indépendant, mais ce pays, dans mon esprit, inclut tout le monde, y compris les anglophones», dit-il.
Il a indiqué qu'il ne souhaitait pas forcer les anglophones ou les allophones à parler français à la maison, mais qu'il voulait les aider à acquérir des compétences de base en matière de conversation et à comprendre la langue commune de la province.
«Le français est un outil nécessaire au Québec si l'on veut sortir de certains quartiers de Montréal. Je pense également que l'État ne doit pas être le théâtre de préférences religieuses. Il doit rester neutre pour que tout le monde ait les mêmes droits», a-t-il mentionné.
Le NPD a pris de l'avance dès le début, le conseiller municipal Craig Sauvé espère ravir le siège aux libéraux.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a indiqué qu'il espérait que la présence de M. Sauvé dans la communauté depuis si longtemps aiderait son parti à obtenir un deuxième siège au Québec.
«C'est quelqu'un de très populaire. Il travaille fort pour sa communauté», a dit M. Singh à l'animateur de CJAD 800, Aaron Rand.
M. Singh espère que les électeurs verraient les efforts de son parti pour faire baisser le prix des produits alimentaires et des loyers comme une alternative au parti de M. Trudeau.
Il souhaite modifier les règles afin que les chaînes d'alimentation ne puissent pas réaliser des bénéfices records tout en augmentant les prix.
«Lors de ces deux élections partielles, les citoyens auront le choix. J'ai dit et répété que les libéraux vous avaient abandonnés. Justin Trudeau vous a abandonnés. Les néo-démocrates vous soutiennent», a souligné M. Singh.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a dit à Elias Makos, animateur de CJAD 800, que les Montréalais devraient «regarder autour d'eux» pour voir à quel point leur ville n'est pas sûre avant de voter lundi.
Son message en était un de réduction des impôts, d'augmentation de la sécurité et d'élimination des sites sûrs de consommation de drogue, comme le site controversé de la Maison Benoit Lebre, situé près d'une école primaire dans le quartier Saint-Henri.
«Montréal est en train de s'effondrer. Il y a de la criminalité et du chaos dans les rues», a-t-il dit.
Poilievre a qualifié la Maison Benoît-Labre de «repaire de drogués», comme il l'a déjà fait par le passé.
«Les gens se livrent à des actes sexuels en plein milieu de la rue, et ce n'est pas autorisé par le gouvernement, c'est encouragé par le gouvernement. Les gens ne sont plus en sécurité à Montréal», a-t-il expliqué.
Il a ajouté que «les impôts échappent à tout contrôle» à Montréal et que les prix des logements ont doublé.
«Mon message aux Montréalais est le suivant: si vous voulez ramener chez vous le pays que vous avez connu et que vous aimez toujours, vous devez voter pour les conservateurs du bon sens», a-t-il mentionné, en ajoutant que son parti réduirait les impôts, serait plus sévère à l'égard des criminels et sécuriserait les frontières.
«C'est ainsi que nous ramènerons à la maison le pays où le travail acharné permet d'obtenir un chèque de paie puissant pour acheter de la nourriture et de l'essence à un prix abordable et des maisons dans des quartiers sûrs», a-t-il dit.
La circonscription de LaSalle-Emard-Verdun a été créée en 2013 avec des parties des anciennes circonscriptions de Jeanne-Le Ber et Lasalle-Emard.
David Lametti a remporté la circonscription en 2015 avec 43% des voix, en 2019 (43%) et en 2021 (43%).
Selon le recensement canadien de 2021, la circonscription compte 82 321 électeurs sur 107 546 habitants.
Voici les données démographiques de la circonscription :
Le revenu moyen dans la circonscription est de 47 720$.