Le chef des finances, Patrick Bui, a précisé que le pouls des consommateurs semblait «inconsistant» depuis le début de l’année, lors d’une conférence, mercredi, avec les analystes financiers.
«À certains moments, le consommateur semble résilient, a dit M. Bui. À d’autres moments, il semble fragile. C’est très difficile à ce moment-ci d’identifier une tendance sur la santé des consommateurs canadiens.»
Dollarama a réussi à tirer son épingle du jeu à un moment où les finances des consommateurs sont sous pression. La forte inflation postpandémique et puis l’incertitude économique liée aux tensions commerciales freinent leurs dépenses.
Les ventes dans la catégorie des produits alimentaires continuent de bien performer, mais les ventes d’articles saisonniers stagnent depuis le début de l’année, a indiqué le chef des finances. «L’été n’est pas terminé, mais (les ventes) stagnent. La tendance se poursuit.»
Malgré des signes de «fragilité», la société a maintenu une bonne croissance de ses ventes comparables au deuxième trimestre.
Les ventes comparables au Canada, qui excluent les ouvertures et fermetures de magasins, ont augmenté de 4,9 % pour la période de trois mois close le 3 août. Cela se compare à une tout aussi vigoureuse croissance de 4,7 % à la même période l’an dernier.
Dollarama anticipe toujours une progression de ses ventes comparables d’entre 3 % et 4 % au cours de l’exercice 2025, ce qui laisse entendre un ralentissement au cours de la deuxième moitié d’année. «Avec la bonne performance que nous avons eue en début d’année, nous pointons confortablement vers le haut de la fourchette», a dit le chef des finances.
L’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, estime que Dollarama continue de prospérer dans un environnement économique incertain. «La voie est libre pour que Dollarama crée de la valeur pour ses actionnaires à court, moyen et long terme», a-t-elle réagi dans une note.
Au cours du trimestre, Dollarama a réalisé l'acquisition de The Reject Shop, le plus grand détaillant à rabais de l'Australie, et a ouvert son premier magasin Dollarcity au Mexique.
Le président et chef de la direction de Dollarama, Neil Rossy, a dit qu’il s’attendait à ce que la période d’intégration dure jusqu’à la fin de l’exercice 2027 «pour que vous sentiez que c’est comme si vous entriez dans un magasin Dollarama (en Australie)».
Dollarama a dévoilé un bénéfice net de 321,5 millions $ au deuxième trimestre, en hausse de 12,4 %, par rapport à la même période l’an dernier. Le bénéfice ajusté par action s’établit à 1,16 $. Les revenus, pour leur part, ont bondi de 10,2 % à 1,7 milliard $.
Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 1,16 $ et des revenus de 1,7 milliard $, selon la firme de données financières Refinitiv.
L’action de Dollarama perdait 6,58 $, ou 3,43 %, à 185,49 $ en fin d’après-midi à la Bourse de Toronto.

