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Une statue du premier ministre péquiste Jacques Parizeau a été inaugurée mercredi derrière l'Assemblée nationale.
Elle a été dévoilée en présence de la veuve de l'ancien chef du Parti québécois (PQ), Lisette Lapointe, et du premier ministre François Legault.
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Lors de la cérémonie, plusieurs représentants des partis et d'autres politiciens ont pris la parole pour souligner les diverses réalisations de M. Parizeau au cours de sa carrière dont la création de la Régie des rentes du Québec, de la Caisse de dépôt et placement du Québec; le développement des institutions étatiques et sa volonté de faire une place aux femmes en politique.
Il y avait notamment François Paradis pour la Coalition Avenir Québec, Gabriel Nadeau-Dubois pour Québec solidaire, Joël Arseneau pour le PQ, Christine St-Pierre pour le Parti libéral du Québec, Yves François Blanchet pour le Bloc québécois, l'économiste et ancien politicien Jean-Martin Aussant, l'ancienne première ministre du Québec Pauline Marois, l'homme d'affaires Pierre Karl Péladeau et l'ancien député de l'Assemblée Nationale Jean-François Lisée.
L'imposante oeuvre de bronze est une réalisation des sculpteurs montréalais Jules Lasalle et Annick Bourgeau. Une campagne de financement a permis de recueillir les 120 000 $ nécessaires à la création du monument. La statue fait face à la rue Jacques-Parizeau.
Dévoilement d’un monument en l’honneur de Jacques Parizeau dans les jardins de l’Assemblée Nationale. Il rejoint les statues d’autres grands Premiers ministres tels que Lévesque, Lesage et Bourassa. #polqc #assnat #noovoinfo pic.twitter.com/FzKympA6rM
— Simon Bourassa (@Simon_Bourassa) June 1, 2022
M. Parizeau a été premier ministre durant un mandat court, mais mouvementé, de septembre 1994 à octobre 1995, qui a culminé avec le deuxième référendum sur la souveraineté, le 30 octobre 1995.
Pendant toute sa carrière politique, Jacques Parizeau a tenté de convaincre les Québécois de la nécessité de l'indépendance. Il en a fait le combat de sa vie.
Haut fonctionnaire dans les années 60, il est l'un des instigateurs de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Il a été ministre des Finances du gouvernement de René Levesque à partir de 1976 jusqu'en 1984. Il a alors claqué la porte quand le Parti québécois a choisi le «beau risque», soit la voie du fédéralisme renouvelé.
Pour clore cette parenthèse, il effectue un retour en étant élu chef du PQ en 1988 et remporte les élections de 1994 avec pour but de réaliser la souveraineté.
Il prépare activement le Québec à accéder à l'indépendance, mène tambour battant la campagne référendaire de 1995, mais subit une défaite déchirante, le 30 octobre, lorsque le Non à la souveraineté l'emporte à 50,6% contre 49,4% pour le Oui.
Dans son discours, il prononcera une phrase malheureuse qui lui sera reprochée, lorsqu'il dit que son camp a été battu par «l'argent... puis des votes ethniques».
Le lendemain, il annonce sa démission dans les mois qui suivront. Il demeurera par la suite un leader spirituel et orthodoxe du mouvement souverainiste, en même temps qu'un trouble-fête pour le Parti québécois par ses interventions inattendues.
La souveraineté demeure la solution pour le Québec, selon l'ancien premier ministre Lucien Bouchard.
Il s'est exprimé mercredi en marge du dévoilement de la statue du premier ministre Jacques Parizeau, derrière l'Assemblée nationale.
En mêlée de presse après cette cérémonie, il a reconnu que l'ancien parti qu'il a dirigé, le Parti québécois, était dans une posture difficile à quelques mois des élections.
«C'est clair que ça ne va pas bien au PQ, on est d'accord avec ça, mais ça ne va pas bien dans d'autres partis aussi», a-t-il commenté, en ajoutant que les partis sont des «véhicules» en politique, «qui peuvent être remplacés, qui durent le temps que ça rend service».
La souveraineté demeure pour lui une «nécessité» qui doit peut-être pour le moment être «revue» pour la «transformer en d'autres projets», selon ses mots.
«C'est encore d'actualité parce qu'elle est dans le coeur d'un grand nombre de Québécois, pas une majorité. Dans le mien aussi. Je suis convaincu que c'est la solution.»
Il en tient pour exemple les «débats sempiternels» avec Ottawa sur plusieurs enjeux.
«Tout devient un problème dans la gestion de l'État québécois à cause de ses relations extrêmement difficiles, probablement impossibles, avec le gouvernement fédéral tel qu'il est conçu.»
Avec les informations de Simon Bourassa et de la Presse canadienne