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La Ville ferme temporairement les postes de pompage De Sienne et Du Fleuve.
La Ville de Trois-Rivières change son fusil d'épaule. Elle comptait fermer le poste de pompage Matton pour réparer d'urgence une conduite de refoulement. Après avoir excavé lundi, la Ville ferme plutôt les postes de pompage De Sienne et Du Fleuve.
Les citoyens de Trois-Rivières-Ouest dans le secteur du parc Laviolette sont donc invités à réduire leur consommation d'eau pour les prochains jours, afin de minimiser l'ampleur du déversement.
«Il y a plusieurs manières de prêter main forte pour minimiser les impacts du déversement. On peut repousser des activités comme la lessive, le lave-vaisselle ou autre, minimiser l'utilisation d'eau potable. La chose la plus importante [...] est de ne pas jeter de déchets dans la cuvette. On parle de tampons, serviettes hygiéniques, soins dentaires et autres. Cela a un impact majeur sur les installations de la municipalité», a expliqué le porte-parole de la Ville, Mikaël Morissette.
Ces deux postes traitent habituellement les eaux usées de plus de 5600 résidences. Ça représente 5,5 millions de litres d'eau par jour.
«Quand on parle poste De Sienne, on est entre le Parc Laviolette et le Costco environ. Le poste Du Fleuve, on est plus du côté de l'école Chavigny, une partie du boulevard Mauricien, Parc des Terasses du fleuve», a précisé M. Morissette.
La Ville ignore combien de jours vont durer les travaux qui sont plutôt complexes.
«Pour se rendre à la conduite qui est située à 25 pieds et qui est brisée, qui fait défaut, il ne faut pas endommager celle qui est à 8 pieds», a ajouté M. Morissette. Il n'est donc pas impossible que le poste Matton soit aussi éventuellement fermé, selon le déroulement des travaux.
Ce nouveau scénario permettra, si l'on n'en vient pas à fermer le poste Matton, de déverser les eaux usées de 3000 résidences de moins dans le fleuve que ce qui était prévu.
La Ville procédera au nettoyage de berges et tiendra des opérations de surveillance durant les travaux. Malgré tout, l'opération fait sourciller la Fondation Rivières qui rappelle que ce sont des procédures fréquentes annuellement.
«C'est pas anecdotique et c'est cet effet de répétition qui a des effets sur les rivières. Ça devient un lieu moins intéressant pour s'établir si on est un poisson ou un mollusque», a expliqué son conseiller, Philippe Maisonneuve.