Le policier Michaël Julien a commis deux fautes lors d'une intervention à La Sarre en 2017.
C'est la décision du Comité de déontologie policière, rendue dans les derniers jours après des audiences tenues en septembre 2022.
Le 20 août 2017, l'agent Michaël Julien est arrêté à un feu de circulation quand un autre conducteur lui lance une canette de bière et lui mime un tranchement de gorge avec sa main, avant d'accélérer et de quitter.
Une poursuite policière s'enclenche où le comportement du fuyard est qualifié d'inquiétant.
Un peu plus loin, le fuyard percute volontairement une autopatrouille, sort et fonce sur deux agents avec un long couteau, en criant.
Jonathan Belley est immédiatement atteint mortellement par balles.
Après les auditions, un examen de la cause et un délibéré et dans un document d'une trentaine de pages, le Comité estime que Michäel Julien a dérogé à un article du Code de déontologie des policiers du Québec.
Il lui est reproché d'avoir maintenu son implication dans la poursuite policière alors qu'il aurait été opportun d'y mettre fin et d'avoir utilisé une vitesse susceptible de mettre en péril la vie ou la sécurité des personnes.
On ne connaît toujours pas la date où sera débattue la sanction du policier.
L'agente Vanessa Jean a été blanchie de tout blâme.
La mère de Jonathan Belley, Nancy Veillette, s'est confiée à Noovo Info.
«C'est triste ce qui s'est passé, mais j'ai un soulagement que les policiers soient passés en déontologie policière. Je suis contente du résultat. S'ils avaient arrêté la poursuite quand c'était temps, mon fils serait encore là à mes côtés. C'est quelque chose que je n'accepte pas.»
Elle espère du même coup que ce cas deviendra un exemple pour former les jeunes policiers et que plus d'aide sera disponible pour les gens aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Dans cette affaire, le Directeur des poursuites criminelles et pénales n'est pas allé de l'avant avec des accusations.

