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Les docteures Annick Michaud et Marie-Laure Collinge ont respectivement démissionné de leur poste de chef de département de psychiatrie et de directrice adjointe des services professionnels.
La situation est loin de s'améliorer au CIUSSS de l'Estrie-CHUS, alors que deux autres chefs de département de l'établissement ont confirmé mardi qu’ils ont quitté leurs fonctions.
Les docteures Annick Michaud et Marie-Laure Collinge ont respectivement démissionné de leur poste de chef de département de psychiatrie et de directrice adjointe des services professionnels.
«Il y a des raisons personnelles, mais il y a aussi au niveau de mes valeurs intrinsèques qui ne semble pas de résonance avec celles qui sont véhiculées par les gens en haut de moi. Devant ce malaise-là et avec le départ précipité de docteure Colette Bellevance, je dois avouer que j'ai pris la décision d'arrêter puisque je ne me sentais pas à l'aise là-dedans», a affirmé Dre Collinge qui quittera officiellement ses fonctions de directrice adjointe le 9 juin prochain.
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Cette nouvelle vague de démissions survient deux semaines après que après le départ du chef du département de médecine générale du CIUSSS de l'Estrie, Benoit Heppell et de la cheffe du département de médecine d'urgence, la Dre Marie-Maud Couture. Pour sa part, Mme Collinge fait état de la transparence et de l'écoute.
«Je suis quelqu'un qui a tendance à écouter beaucoup les idées des travailleurs, une chose qui semble difficile pour la direction. Présentement, les médecins gestionnaires n'ont pas l'impression que ces idées remontent, mais plutôt l'inverse. Des choses qui descendent et qu'ils doivent faire comprendre à tout le monde, mais qui n'ont pas de résonance pour eux», a-t-elle expliqué.
En entrevue avec Noovo Info le 9 mai dernier, le directeur des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Yann Belzile, avait affirmé que «des actions ont été mises en place afin d'accélérer certains processus sur le terrain».
À cet égard, la docteure démissionnaire demeure catégorique. Cette dernière assure tout de même qu'elle continuera de travailler comme urgentologue, emploi qu'elle occupe depuis 28 ans.
«Quand j'entends dire qu'ils vont aller faire leurs devoirs. On devrait le sentir, parce que moi personnellement ce n'est pas quelque chose que j'ai senti dans ma courte vie de directrice adjointe. Les médecins ne sont pas des marionnettes, on se doit de les écouter».
«C'est une situation qui présente ses difficultés. Il y a de la turbulence présentement en lien surtout avec la gouvernance médicale. On est au courant», a d'abord mentionné le président-directeur général du CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Stéphane Tremblay.
Le principal intéressant ne cache pas que son organisation fait présentement face à des défis importants, mais assure qu'il souhaite travailler de concert avec ses équipes, et ce, dans tous les départements afin de remonter la pente.
«Je ne nie pas le problème. J'ai été en lien avec ces personnes, ces collègues, au cours des jours ou derniers mois. Je les invite à nous aider à changer ça parce que j'ai besoin d'eux. On a le même constat, il faut maintenant trouver des solutions», a-t-il mentionné.
M. Tremblay souhaite que «les idées partent de très près des usagers» pour qu'elles puissent se réaliser, mais il demeure réaliste.
«L'idée du Granit ou de Mégantic, ce n'est pas nécessairement l'idée de Cowansville. Et la même idée ne se déploie pas de la même façon et on doit respecter cet élément des différentes communautés. Il faut dire aussi que le CIUSSS ne réussira pas tout seul. On a besoin de tous nos partenaires. On doit aussi donner la place aux leaders médicaux pour qu'ils puissent s'exprimer et nous faire part de leur opinion», a-t-il conclu.
Avec les informations de Jean-François Poudrier de Noovo Info