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«Il criait qu'il avait besoin d'aide, parce que son ami était tombé à travers la glace», raconte Carly Roome, une voisine.
Il était environ 21 h 30 mercredi lorsqu'un jeune homme est arrivé en courant chez Carly Roome en chaussettes, en t-shirt et en shorts. Pas de manteau. Pas de téléphone. Dégoulinant.
«Il criait qu'il avait besoin d'aide, parce que son ami était tombé à travers la glace», raconte Mme Roome.
Elle a immédiatement appelé la police. Puis, ses parents et elle ont parlé avec le garçon, qui était «vraiment secoué», pour obtenir plus de détails sur ce qui s’était passé.
Le garçon avait réussi à faire sortir sa sœur de la rivière Rideau, à environ 400 mètres de chez Mme Roome. Mais il s’inquiétait pour ses deux amis qu'il n'avait pas réussi à sauver.
Le quatuor est retourné près de la rivière Rideau, fournissant plus de détails à l’opérateur du 911.
Mais jeudi, le pire s’est matérialisé.
En matinée, la police d’Ottawa a confirmé le décès d’un premier jeune homme et indiqué qu’elle poursuivait ses recherches pour retrouver le deuxième. Malheureusement, les autorités ont confirmé plus tard qu’un deuxième corps avait été retrouvé.
Emmah Palmer et Seleina Elata ont indiqué que leur ami Ahmad Ahmad, âgé de 17 ans, avait été le premier à avoir été retrouvé mort.
Mme Elata a mentionné qu'elle avait parlé à la mère du jeune homme après avoir appris la nouvelle.
«Elle était très bouleversée», a-t-elle avoué, debout près des écluses, où les filles disaient être venues dire au revoir à leur ami.
Mme Elata a ajouté que son ami, fier d'être originaire d'Irak, aimait venir dans la région, car il la trouvait paisible.
Mme Palmer a ajouté qu'il se préparait à obtenir son diplôme et à fêter ses 18 ans le mois prochain.
«Honnêtement, ça n'a aucun sens. C’était une si belle personne. Ce n'est pas juste. Il avait 17 ans.»
Les équipes d'urgence ont répondu à un appel concernant quatre adolescents qui étaient tombés dans la rivière depuis le chemin Nicolls Island à 21 h 45 mercredi soir.
Deux des adolescents ont été immédiatement tirés de l'eau et transportés à l'hôpital par les ambulanciers, tandis que deux autres, âgés de 16 ans et de 17 ans, ont été portés disparus.
Plus tard, des plongeurs de la police ont retrouvé le corps de l'un d'eux. Le second a été retrouvé jeudi.
La police a avoué que l'opération de sauvetage nocturne au cours de laquelle des plongeurs ont récupéré le premier corps s'est déroulée dans des «conditions très difficiles».
Les recherches pour localiser le deuxième adolescent disparu avaient été interrompues pendant la nuit et n'ont pas repris en matinée, jeudi. Un peu avant 15 heures, une unité sous-marine de recherche et de récupération est arrivée sur les lieux et a installé une tente près du bord de la rivière.
Trois véhicules de police identifiés étaient garés près des écluses du canal Rideau par un temps pluvieux, jeudi matin, alors que des températures plus douces que la moyenne persistent à Ottawa.
Du ruban adhésif jaune de la police était enroulé autour des écluses près de la rivière, où une fine couche de glace semblait s'étendre vers l'extérieur du rivage.
La police a également bouclé une zone proche du rivage.
Interrogé pour plus de détails, un porte-parole de la police a affirmé ne pas pouvoir en dire plus sur une opération de police toujours en cours.
Cet incident à la rivière Rideau est survenu au milieu d'une série d'événements similaires à travers le pays.
La GRC en Alberta a confirmé cette semaine la mort de trois membres d'une même famille ayant sombré avec leur véhicule tout-terrain à travers une fine couche de glace à l'approche de Noël.
La GRC a également déclaré qu'un homme était décédé après être tombé dans la glace près de Calgary le jour de Noël.
En novembre, la GRC en Saskatchewan a signalé que deux filles étaient tombées à travers la glace sur un lac. L'une d'elles est décédée, ainsi que deux hommes qui tentaient de les sauver.
Et au Québec cette semaine, la Sûreté du Québec a déclaré que la recherche d'une fillette de quatre ans tombée dans la rivière Mistassibi, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, était désormais considérée comme une opération de récupération, plutôt qu'une mission de sauvetage.