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Les problèmes ne sont toujours pas définitivement réglés...
Des syndicats qui représentent des fonctionnaires fédéraux marquent, ces jours-ci, le neuvième anniversaire du système de paie Phénix, dont les problèmes ne sont toujours pas définitivement réglés.
Deux de ces grands syndicats, soit l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), qui représente 70 000 membres au pays, et l'Association canadienne des employés professionnels (ACEP), qui représente 25 000 membres, ont fait une sortie commune, jeudi, pour dénoncer le fait que les problèmes ne sont toujours pas réglés, après toutes ces années. Phénix avait été lancé à la fin de février 2016.
Encore aujourd'hui, près de 300 000 transactions salariales sont en attente de traitement. Les deux tiers de ces demandes d’intervention remontent à plus d’un an, a notamment déploré Sean O’Reilly, président de l’Institut.
«Le système de paie Phénix illustre les conséquences de la priorité donnée par le gouvernement à la sous-traitance, au détriment de l’investissement dans son propre personnel», a-t-il conclu.
Au départ, le système de paie Phénix, conçu par IBM, devait permettre au gouvernement fédéral d'économiser, en simplifiant les services de paie. Mais des ratés étaient vite apparus, entraînant des trop-payés, des travailleurs pas assez payés, voire non payés pendant une certaine période.
«Dès le départ, nous avons lancé une mise en garde contre les risques de l’externalisation d’un système aussi crucial. La course au rabais a maintenant coûté à la population canadienne plus de 3,5 milliards de dollars, et la facture continue de grimper», a lancé à son tour Nathan Prier, président de l'ACEP.