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Le gouvernement fédéral annonce que certains contrats de défense seront soumis à un processus obligatoire de «certification de cybersécurité» à compter de l'hiver 2024.
Le gouvernement fédéral annonce que certains contrats de défense seront soumis à un processus obligatoire de «certification de cybersécurité» à compter de l'hiver 2024.
La ministre de la Défense nationale, Anita Anand, en a fait l'annonce mercredi matin lors du salon professionnel annuel de l'Association canadienne des industries de la défense et de la sécurité (CANSEC), à Ottawa.
La ministre Anand a concentré son allocution sur la modernisation des Forces armées, l'une des principales priorités de son ministère, qui s'efforce par ailleurs de terminer l'examen de la Politique de défense du Canada, annoncé dans le budget de 2022.
Dans le deuxième discours majeur de cette journée, son homologue ukrainien a révélé que cette mise à jour serait rendue publique en juillet.
Dans un discours virtuel enregistré, Oleksiy Reznikov a réclamé un soutien à long terme du Canada et de l'industrie canadienne de la défense, alors que son pays continue de se défendre contre l'invasion russe, qui a commencé il y a plus de 400 jours.
«L'Ukraine a remis au gouvernement canadien une liste des produits et technologies canadiens dont elle a besoin, a-t-il déclaré. En outre, nous nous attendons à ce qu'un volume substantiel d'assistance technique à l'Ukraine soit fourni dans le cadre de l'examen de la Politique de défense, qui doit être publié en juillet.»
La plus récente Politique de défense du Canada avait été publiée en 2017 par le gouvernement libéral. De nombreux observateurs s'attendaient à ce que la mise à jour soit publiée l'automne dernier, mais la période de consultation publique a été prolongée en mars dernier, jusqu'à la fin d'avril.
Au cabinet de la ministre Anand, un porte-parole a déclaré que le ministère n'était pas encore prêt à annoncer un calendrier pour la publication de la nouvelle Politique.
On ne sait pas exactement comment le soutien à l'Ukraine sera pris en compte dans cette mise à jour, mais Mme Anand a déclaré à plusieurs reprises que l'invasion de ce pays par le président russe Vladimir Poutine avait radicalement changé le paysage des menaces dans le monde.
Dans son discours de mercredi matin à la CANSEC, la ministre a souligné que l'utilisation par la Russie de campagnes de désinformation et de cyberattaques pendant la guerre en Ukraine a mis en évidence la nécessité de meilleures protections.
Elle a aussi rappelé que les sous-traitants de la défense étaient souvent la cible de cyberattaques malveillantes qui menacent les renseignements non classifiés du gouvernement et mettent en péril toute la chaîne d'approvisionnement.
«Les cybermenaces se développent également ici, chez nous, où les cyberactivités malveillantes ont ciblé les entrepreneurs et sous-traitants du gouvernement et de la défense», a-t-elle déclaré.
Le gouvernement fédéral a réservé 25 millions $ dans le budget de mars dernier pour élaborer et mettre en place au cours des trois prochaines années le Programme canadien de certification en matière de cybersécurité. Il sera conçu «en parallèle» avec les États-Unis afin que la certification soit reconnue dans les deux pays, a précisé la ministre Anand mercredi.
«Cela signifie que les entrepreneurs de la défense qui font des affaires dans les deux pays n'auront qu'à être certifiés par une seule entité, et cela garantira que les entreprises canadiennes pourront bénéficier de futures opportunités d'approvisionnement avec nos alliés», a-t-elle déclaré.
Mme Anand a également annoncé qu'une enveloppe annuelle de 1,5 million $ ira à un programme de réconciliation autochtone au sein de son ministère, pour soutenir la consultation sur les projets d'infrastructure et la recherche.
«Les partenariats avec l'industrie seront cruciaux si nous voulons moderniser notre armée, alléger le processus d'approvisionnement en matière de défense, développer notre écosystème d'innovation et garantir des opportunités aux Autochtones», a-t-elle dit.