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Plus de 1200 personnes ont répondu au questionnaire en ligne et 45 mémoires ont été déposés
Les citoyens ont encore quelques heures pour donner leur avis concernant le plan majeur de modernisation de la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda. La consultation publique du ministère de l'Environnement se conclura le 20 octobre.
Québec souhaite obtenir le pouls de la population rouynorandienne quant à la volonté de Glencore, propriétaire de l'usine polluante, de réduire de 100 à 15 nanogrammes par mètre cube ses émissions d'arsenic d'ici 2027.
Mardi, des citoyens ont fait entendre leurs préoccupations à de hauts fonctionnaires du gouvernement. Injustice et inquiétudes sont les deux mots d'ordre qui sont revenus souvent.
«La scission entre la population se fait parce que Glencore est au centre et ne prend pas les décisions qui lui reviennent. Vous avez la responsabilité de leur faire respecter les normes qui sont en vigueur au Québec.»
«J'ai trouvé odieux que le premier ministre vienne ici, se lave les mains, et dise que ce sera à la population de s'entre-déchirer pour prendre une décision.»
«Déjà, ça m'agace d'avoir été pris dans ce débat-là avec un choix binaire entre fermer ou supporter la pollution.»
Plus de 1200 personnes ont répondu au questionnaire en ligne depuis le début de la consultation. 45 mémoires ont également été reçus, dont celui de l'ancienne députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue jusqu'à tout récemment, la solidaire Émilise Lessard-Therrien.
Avec l'aide d'un mémoire, la Ville de Rouyn-Noranda elle-même se prononce lors de cette consultation. Au-delà de l'environnement et de la santé, les élus veulent retisser les liens sociaux brisés.
«Dans l'avis de la Santé publique régionale, c'est nommé, l'exposition exceptionnelle des gens d'ici. On demande des mesures particulières, un statut particulier.» - Diane Dallaire, mairesse de Rouyn-Noranda
Les derniers mois sont particulièrement difficiles pour la Chambre de commerce et d'industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) puisque d'une part, son souhait est la sécurité de la population, mais de l'autre, elle doit défendre les intérêts de la Fonderie Horne.
«À la fin, mon espoir, c'est qu'on réussisse, les gens d'affaires de Rouyn-Noranda, l'ensemble de la population, à trouver un compromis et je vais le dire comme je le pense, qu'on arrête de se tirailler sur la place publique.» - Jean-Claude Loranger, président ex officio de la CCIRN
Voyez le compte-rendu de la journaliste Anaïs Elboujdaini dans la vidéo.