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Selon les données de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le Québec a connu deux cas importants où la chaleur a provoqué un pic de décès au cours des cinq dernières années.
Les Montréalais bénéficient d'un petit répit de la chaleur accablante en ce début de semaine, mais les experts météorologiques affirment que ce répit ne durera pas longtemps, car l'indice humidex devrait bientôt remonter.
Ceci est une traduction de CTV News Montreal.
Les responsables de la santé publique préviennent que les vagues de chaleur mortelles sont de plus en plus fréquentes et que les gens doivent apprendre à y faire face.
«Je me suis moi-même inscrite à WeatherCAN et il semble que je reçoive des alertes de chaleur chaque semaine», souligne Joanna Eyquem, directrice générale de Climate-Resilient Infrastructure.
Selon les données de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le Québec a connu deux cas importants où la chaleur a provoqué un pic de décès au cours des cinq dernières années.
«Depuis 2003, nous avons eu peut-être une vague de chaleur tous les trois ans», explique Céline Campagna de l'institut. «Maintenant, on peut voir que dans les cinq dernières années, c'est une moyenne d'une ou deux vagues de chaleur par an.»
En 2018, 66 Montréalais sont décédés lors d'une vague de chaleur, ce qui a incité à modifier la façon dont les responsables de la ville réagissent, notamment en multipliant les contrôles en porte-à-porte, surtout dans les quartiers défavorisés où il y a plus de densité et moins d'espaces verts.
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«Nous avons des hivers difficiles, alors c'est comme si notre corps faisait une réinitialisation pour la chaleur chaque année», explique Mme Campagna.
Selon Environnement Canada et l'Université de Winnipeg, Montréal a connu en moyenne 11 jours par an, où la température a dépassé 30 degrés Celsius, entre 1975 et 2005.
D'ici 2050, ce nombre devrait passer à 26 ou 28 jours par année, et à la fin du siècle, à 37 ou 54 jours par an.
M. Eyquem note qu'une façon de prévenir les décès est d'obliger les propriétaires à maintenir une certaine température dans les immeubles d'habitation.
«Les températures intérieures sont un élément important de ce problème», dit-elle. «La qualité du logement, et peut-être mettre un peu plus de responsabilités sur les propriétaires pour fournir une certaine température.»
Il n'existe actuellement aucune norme sur ce qu'est une température intérieure acceptable.
Cependant, un règlement de Toronto stipule que si un bâtiment dispose d'une climatisation, celle-ci doit être allumée entre juin et septembre et les températures ne peuvent pas dépasser 26 degrés Celsius.
Eyquem demande aux responsables de Montréal d'envisager une réglementation similaire.
Les personnes les plus à risque de complications liées à la chaleur sont les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes travaillant ou faisant de l'exercice à l'extérieur.
«Surveillez les effets de la chaleur: enflure, éruption cutanée, crampes, évanouissement, épuisement par la chaleur, coup de chaleur et aggravation de certains problèmes de santé», prévient Environnement Canada. «Buvez beaucoup d'eau avant même d'avoir soif et restez dans un endroit frais.»
Pour les plus récentes nouvelles touchant le grand Montréal, consultez le Noovo Info.
Pour éviter les coups de chaleur ou l'aggravation de certains problèmes de santé, le ministère de la Santé du Québec suggère ce qui suit :
En outre, le ministère rappelle qu'il ne faut jamais laisser un enfant ou un bébé seul dans un véhicule ou une pièce mal ventilée, même pour quelques minutes.
Comme toujours, surveillez vos proches, en particulier ceux qui sont vulnérables ou qui vivent seuls.
Toute personne ayant des questions sur la santé peut appeler Info-Santé au 811 et demander un professionnel de la santé. En cas d'urgence, composez le 911.
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