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Des milliers de manifestants réclamant des augmentations de salaire, une plus grande taxation des bénéfices exceptionnels et d'autres mesures pour atténuer l'impact de la hausse de l'inflation défilent dimanche à Paris.
Des milliers de manifestants réclamant des augmentations de salaire, une plus grande taxation des bénéfices exceptionnels et d'autres mesures pour atténuer l'impact de la hausse de l'inflation défilent dimanche à Paris, répondant à l'appel de partis de gauche et de syndicalistes dans l'espoir de faire monter la pression sur le gouvernement du président Emmanuel Macron.
Les organisateurs exigent également le gel des prix de l'énergie, des biens essentiels et des loyers, s'opposent aux réformes proposées du régime de retraite et réclament des investissements massifs pour lutter contre la crise climatique.
«Quelle honte pour ce pays!» a lancé le politicien de gauche socialiste et ancien candidat présidentiel Jean-Luc Mélenchon, lors du rassemblement. «Douze millions de personnes ont eu froid l'hiver dernier, et sans doute davantage bientôt», a-t-il déploré, blâmant le gouvernement du président Emmanuel Macron. «C'est le chaos, la Macronie!»
Les organisateurs ont affirmé que plus de 140 000 manifestants ont défilé. La police de Paris a toutefois indiqué qu'elle n'avait pas d'estimation immédiate de la taille de la foule dense brandissant des drapeaux qui remplissait les places et les rues. Il y a eu quelques incidents de vandalisme, avec des poubelles incendiées et des guichets bancaires brisés. La police antiémeute a maintenu l'ordre.
La manifestation a eu lieu alors que des grèves dans les raffineries et les dépôts de carburant ont déclenché des pénuries chroniques d'essence et ont mis le gouvernement centriste de M. Macron sur la défensive. Des millions de travailleurs et d'autres automobilistes dépendants de leurs véhicules sont touchés, avec des lignes géantes se formant dans les stations-service.
«La lutte des raffineurs, comme celle des ouvriers de maintenance des centrales nucléaires, des salariés du nettoyage, de la Société nationale des chemins de fer ou des banques, cette grève est légitime. Le combat pour la hausse des salaires est juste, parce qu'aujourd'hui nous nous battons pour vivre, et pas pour survivre», a déclaré la porte-parole de l'organisme environnemental Alterniba, Élodie Nace.
Le gouvernement Macron est également sur la défensive au parlement, où il a perdu sa majorité aux élections législatives de juin. Cela rend beaucoup plus difficile pour son alliance centriste de mettre en ?uvre son programme, et la discussion parlementaire du plan budgétaire du gouvernement pour l'année prochaine s'avère particulièrement difficile.