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«Notre présence a pour but de mettre la pression sur le gouvernement.»
Déterminées à accélérer la négociation avec le gouvernement du Québec, des membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) manifestent autour de l'Assemblée nationale à Québec.
Ce moyen de pression, qui durera trois jours, jour et nuit, est mis en branle alors qu'a lieu la rentrée parlementaire à Québec.
Les membres de la FIQ — soit environ 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques — sont sans contrat de travail depuis plus de 500 jours.
«Notre présence aux abords de l’Assemblée nationale a pour but de mettre la pression sur le gouvernement. Nous avons rassemblé des militantes de tout le Québec pour manifester notre mécontentement face à la situation actuelle, où les professionnelles en soins se retrouvent sans convention collective. Cette situation illustre un manque de reconnaissance pour l’expertise de celles qui assurent la santé et le bien-être des Québécois-e-s», a déclaré dans un communiqué Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
La FIQ invite d'ailleurs les parlementaires à venir rencontrer les professionnelles en soins.
«Les parlementaires, en tant que députés de circonscription, entendent tout autant que nous les témoignages de patient-e-s et de professionnelles en soins à bout de souffle. Il est crucial de parvenir à une convention collective qui respecte ces professionnelles, faute de quoi les répercussions à long terme sur notre réseau public de santé seront inévitables», a ajouté Mme Bouchard.
La FIQ et le Conseil du trésor ont repris les négociations, en formule de conciliation, au début du mois de septembre.
La question de la mobilité des infirmières est au coeur du litige qui persiste entre les parties.
Le 30 août dernier, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec a refusé l'offre de Québec. Les dernières propositions gouvernementales à la FIQ «ne sont que de la poudre aux yeux», estimait l'organisation syndicale.
Une autre offre avait aussi été rejetée en avril.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec a récemment demandé à ses membres de refuser de faire des heures supplémentaires à compter du 19 septembre prochain, et ce, encore une fois, pour faire pression sur Québec dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.
Ce dossier sera d'ailleurs étudié par le Tribunal administratif du travail à la suite d'une demande du Conseil pour la protection des malades, qui se dit inquiet des éventuelles répercussions sur les patients de ce moyen de pression par les membres de la FIQ.
Il y aura d'abord une séance de conciliation entre les parties mercredi à Québec, puis une audience proprement dite devant le Tribunal administratif du travail, si nécessaire.
Avec des informations de La Presse canadienne et Noovo Info.