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Des inondations et glissements de terrain font au moins 33 morts dans le nord-ouest de l'Inde

Mardi, un nouvel épisode pluvieux s’est abattu sur la partie indienne du Cachemire, y faisant rapidement gonfler les cours d’eau.

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Des habitants contemplent les ruines de leurs maisons, endommagées par des crues soudaines sur les rives de la rivière Tawi à Jammu, en Inde, le 27 août 2025. Des habitants contemplent les ruines de leurs maisons, endommagées par des crues soudaines sur les rives de la rivière Tawi à Jammu, en Inde, le 27 août 2025. (AP Photo)

Au moins 33 personnes ont été tuées dans la région himalayenne du Jammu et Cachemire, dans le nord-ouest de l’Inde, à la suite d’inondations et de glissements de terrain causés par de fortes pluies, ont annoncé mercredi les autorités locales.

Les flots qui ont recouvert une route menant au temple hindou de Vaishno Devi ont emporté 33 personnes, a précisé à l’AFP un responsable chargé des secours.

Des records de précipitations ont été enregistrés à deux endroits, selon les services indiens de météorologie.

Jammu et Udhampur a enregistré sa plus forte pluviométrie en 24 heures mercredi, avec 296 mm dans la ville de Jammu, soit 9% de plus que le précédent record datant de 1973, et 629,4 mm à Udhampur -- soit 84% de plus par rapport au record établi en 2019.

Les intenses précipitations qui se sont abattues sur ce territoire administré par l’Inde a causé un immense chaos, des eaux déchaînées percutant des ponts et provoquant des inondations.

Glissements de terrain et inondations sont fréquents dans le nord de l’Inde pendant la saison de la mousson de juin à septembre.

Les scientifiques assurent que le changement climatique, combiné au développement mal planifié des infrastructures, a augmenté leur fréquence, leur gravité et leur impact.

Mardi, un nouvel épisode pluvieux s’est abattu sur la partie indienne du Cachemire, y faisant rapidement gonfler les cours d’eau qui ont noyé de nombreuses habitations.

Le premier ministre Narendra Modi s’est dit «très attristé» par les pertes humaines.

Des milliers de personnes évacuées

Des experts du Centre international pour le développement intégré de la montagne (ICIMOD) ont estimé que de telles catastrophes sont liées à d’intenses précipitations, à un ramollissement du pergélisol (ou permafrost, partie du sol gelée en permanence pendant au moins deux années consécutives) qui augmente les risques de glissements de terrain et au développement urbain dans des vallées sujettes aux inondations.

L’ICIMOD a averti ce mois-ci que la vaste région de l’Hindu Kush-Himalaya souffre d’une «fonte accélérée des glaciers, de schémas météorologiques changeants et d’une fréquence croissante d’événements catastrophiques», y compris des inondations.

L’administration locale a déclaré mercredi que des milliers de personnes ont été forcées de fuir dans la région de Jammu.

Les écoles ont été fermées, et le ministre en chef de la région, Omar Abdullah, a déclaré que les responsables luttaient avec une «communication presque inexistante».

Selon le représentant de l’État fédéral dans la région, Manoj Sinha, plus de 5 000 personnes avaient été évacuées mercredi après-midi.

«Nous faisons en sorte que le matériel d’urgence et toute l’assistance possible soient rapidement fournis aux victimes», a-t-il déclaré, précisant que l’armée avait été mobilisée pour leur venir en aide.

Les écoles de la région affectée par les précipitations ont été fermées, a précisé un responsable local, Omar Abdullah, ajoutant que les secours étaient ralentis pour cause de «communications quasi-inexistantes».

Le principal fleuve du Jammu et Cachemire, le Jhelum, a dépassé sa cote d’alerte, notamment au niveau de la principale ville Srinagar.

Le 14 août dernier déjà, de puissants torrents provoqués par une pluie intense avaient dévasté le village de Chisoti, dans le même Cachemire indien, faisant au moins 65 morts et 33 disparus.

Quelques jours plus tôt, le 5 août, la ville de Dharali, dans l’État voisin de l’Uttarakhand, avait été submergée par une vague de boue.

Le bilan probable de cette catastrophe dépasse les 70 morts, mais n’a pas été confirmé.