L'Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) espère que la nouvelle approche «Équipe Canada unie» au sein du Conseil de la fédération mènera à l'harmonisation des permis d'exercice des infirmières et infirmiers à l'échelle du pays.
L'association était parmi les nombreux groupes de défense des droits des infirmières et infirmiers présents à la récente réunion annuelle des premiers ministres du Canada.
Si les soins de santé ont tendance à occuper une place centrale lors des réunions des premiers ministres, la réunion de cette année avec le premier ministre Carney a été dominée par les discussions sur la guerre commerciale mondiale menée par le président américain, Donald Trump.
L'AIIC et l'Association médicale canadienne (AMC) exhortent depuis longtemps les provinces et les territoires à veiller à ce que les permis d'exercice des médecins et des infirmières soient reconnus partout au pays.
Valerie Grdisa, directrice générale de l'AIIC, a confié que les premiers ministres semblaient aborder les réunions de cette semaine à Huntsville, en Ontario, avec une envie de coopération et de camaraderie inédite.
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L'association était parmi les nombreux groupes de défense des droits des infirmières et infirmiers présents à la récente réunion annuelle des premiers ministres du Canada.
Si les soins de santé ont tendance à occuper une place centrale lors des réunions des premiers ministres, la réunion de cette année avec le premier ministre Carney a été dominée par les discussions sur la guerre commerciale mondiale menée par le président américain, Donald Trump.
L'AIIC et l'Association médicale canadienne (AMC) exhortent depuis longtemps les provinces et les territoires à veiller à ce que les permis d'exercice des médecins et des infirmières soient reconnus partout au pays.
Valerie Grdisa, directrice générale de l'AIIC, a confié que les premiers ministres semblaient aborder les réunions de cette semaine à Huntsville, en Ontario, avec une envie de coopération et de camaraderie inédite.
Les premiers ministres eux-mêmes ont commenté ce nouveau climat de coopération. La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, a déclaré aux journalistes que, selon elle, le groupe s'était réuni plus souvent au cours de ses huit mois d'exercice qu'au cours des six années de son prédécesseur.
Les premiers ministres ont été en contact régulier par l'intermédiaire du Conseil de la fédération, ainsi que lors des réunions des premiers ministres avec M. Carney, alors que le pays est aux prises avec les répercussions des droits de douane américains, en constante évolution.
Les deux ordres de gouvernement se sont engagés à libéraliser le commerce interprovincial et à éliminer les obstacles à la mobilité de la main-d'œuvre à travers le pays afin de stimuler l'économie canadienne.
Le Parlement fédéral a adopté en juin une loi qui prévoit des mesures permettant à certains travailleurs titulaires d'un permis ou d'une réglementation provinciale d'obtenir un permis fédéral équivalent, mais cette loi ne s'applique pas aux travailleurs de la santé.
Les infirmières et les médecins sont autorisés à exercer dans leurs provinces et territoires respectifs par l'intermédiaire d'organismes de réglementation.
«Les infirmières et infirmiers de partout au Canada nous ont fait part de leur souhait de voir les organismes de réglementation libérer et débloquer la main-d'œuvre infirmière en harmonisant la réglementation des soins infirmiers», a rapporté Mme Grdisa en entrevue.
Dans une déclaration à la fin de leur réunion de mercredi, les premiers ministres ont déclaré qu'ils travailleraient à améliorer la mobilité de la main-d’œuvre.
«Les provinces et les territoires travailleront avec leurs organismes de réglementation des professions de la santé respectifs et continueront, lorsque cela sera approprié, à mettre en place des mesures de reconnaissance des compétences, conformément à leurs propres exigences de protection du public, afin de faciliter davantage la mobilité de la main-d’œuvre dans le domaine de la santé», peut-on lire dans la déclaration.
L'AMC a également assisté aux réunions cette semaine pour poursuivre son lobbyisme en faveur d'un système pancanadien de permis d'exercice pour les médecins.
Katherine Fierlbeck, politologue à l'Université Dalhousie spécialisée en politique de santé, a affirmé que les provinces se contentent souvent de formuler des vœux pieux pour ces changements.
«Au Canada, on observe une situation effroyable de nivellement par le bas: aucune province n'a suffisamment de professionnels de la santé, alors tout le monde est ravi de débaucher les professionnels de la santé des autres. Et je pense qu'il y a une certaine réticence à abandonner cette pratique dans les faits», a-t-elle déploré.
Selon Mme Fierlbeck, les administrations qui ont investi massivement dans l'ouverture de nouvelles places pour former des médecins et des infirmières hésiteront à les voir partir pour de meilleurs salaires ailleurs.
Elle a ajouté qu'il n'était pas surprenant de constater que les soins de santé soient passés au second plan des priorités des premiers ministres.
«Je compatis avec ces groupes de défense des droits, car comment diable peuvent-ils essayer de mettre la santé à l'ordre du jour à ce stade précis, sachant qu'il reste tant à faire?» a interrogé la politologue.
Valerie Grdisa, de l'AIIC, a dit avoir le sentiment que les premiers ministres étaient vivement intéressés par les propos de son association, même si la santé n'était à l'ordre du jour que le dernier matin des réunions.
Le groupe infirmier œuvre également à promouvoir l'«optimisation des effectifs», ce qui comprendrait un permis de prescrire pour les infirmières autorisées et l'intégration accrue des infirmières praticiennes au système de santé.
«Ils sont très intrigués, car ils doivent trouver des solutions qui, d'une certaine manière, offrent une meilleure valeur, donc privilégient les résultats aux coûts», a soutenu Mme Grdisa.
Les premiers ministres eux-mêmes ont commenté ce nouveau climat de coopération. La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, a déclaré aux journalistes que, selon elle, le groupe s'était réuni plus souvent au cours de ses huit mois d'exercice qu'au cours des six années de son prédécesseur.
Les premiers ministres ont été en contact régulier par l'intermédiaire du Conseil de la fédération, ainsi que lors des réunions des premiers ministres avec M. Carney, alors que le pays est aux prises avec les répercussions des droits de douane américains, en constante évolution.
Les deux ordres de gouvernement se sont engagés à libéraliser le commerce interprovincial et à éliminer les obstacles à la mobilité de la main-d'œuvre à travers le pays afin de stimuler l'économie canadienne.
Le Parlement fédéral a adopté en juin une loi qui prévoit des mesures permettant à certains travailleurs titulaires d'un permis ou d'une réglementation provinciale d'obtenir un permis fédéral équivalent, mais cette loi ne s'applique pas aux travailleurs de la santé.
Les infirmières et les médecins sont autorisés à exercer dans leurs provinces et territoires respectifs par l'intermédiaire d'organismes de réglementation.
«Les infirmières et infirmiers de partout au Canada nous ont fait part de leur souhait de voir les organismes de réglementation libérer et débloquer la main-d'œuvre infirmière en harmonisant la réglementation des soins infirmiers», a rapporté Mme Grdisa en entrevue.
Dans une déclaration à la fin de leur réunion de mercredi, les premiers ministres ont déclaré qu'ils travailleraient à améliorer la mobilité de la main-d’œuvre.
«Les provinces et les territoires travailleront avec leurs organismes de réglementation des professions de la santé respectifs et continueront, lorsque cela sera approprié, à mettre en place des mesures de reconnaissance des compétences, conformément à leurs propres exigences de protection du public, afin de faciliter davantage la mobilité de la main-d’œuvre dans le domaine de la santé», peut-on lire dans la déclaration.
L'AMC a également assisté aux réunions cette semaine pour poursuivre son lobbyisme en faveur d'un système pancanadien de permis d'exercice pour les médecins.
Katherine Fierlbeck, politologue à l'Université Dalhousie spécialisée en politique de santé, a affirmé que les provinces se contentent souvent de formuler des vœux pieux pour ces changements.
«Au Canada, on observe une situation effroyable de nivellement par le bas: aucune province n'a suffisamment de professionnels de la santé, alors tout le monde est ravi de débaucher les professionnels de la santé des autres. Et je pense qu'il y a une certaine réticence à abandonner cette pratique dans les faits», a-t-elle déploré.
Selon Mme Fierlbeck, les administrations qui ont investi massivement dans l'ouverture de nouvelles places pour former des médecins et des infirmières hésiteront à les voir partir pour de meilleurs salaires ailleurs.
Elle a ajouté qu'il n'était pas surprenant de constater que les soins de santé soient passés au second plan des priorités des premiers ministres.
«Je compatis avec ces groupes de défense des droits, car comment diable peuvent-ils essayer de mettre la santé à l'ordre du jour à ce stade précis, sachant qu'il reste tant à faire?» a interrogé la politologue.
Valerie Grdisa, de l'AIIC, a dit avoir le sentiment que les premiers ministres étaient vivement intéressés par les propos de son association, même si la santé n'était à l'ordre du jour que le dernier matin des réunions.
Le groupe infirmier œuvre également à promouvoir l'«optimisation des effectifs», ce qui comprendrait un permis de prescrire pour les infirmières autorisées et l'intégration accrue des infirmières praticiennes au système de santé.
«Ils sont très intrigués, car ils doivent trouver des solutions qui, d'une certaine manière, offrent une meilleure valeur, donc privilégient les résultats aux coûts», a soutenu Mme Grdisa.

