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Du piquetage a lieu devant le Hilton-Québec, l'Hôtel Delta, l'Hôtel PUR, l'Hôtel Classique et le Manoir du lac Delage.
Les activités de cinq hôtels de la région de Québec sont perturbées vendredi en raison de la tenue d'une deuxième journée nationale de grève de l'hôtellerie.
Les travailleuses et travailleurs du Hilton-Québec, de l'Hôtel Delta, de l'Hôtel PUR, de l'Hôtel Classique et du Manoir du lac Delage ont prévu de faire du piquetage devant les établissements concernés.
La journée de grève de vendredi concerne aussi des hôtels à Montréal et Sherbrooke.
La ronde de négociation coordonnée du secteur de l'hôtellerie, amorcée en avril dernier, concerne un total de 3 500 travailleurs œuvrant dans 30 hôtels dans les régions de Québec, de l'Estrie, du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de Montréal.
Les travailleuses et travailleurs de l'hôtellerie concernés par cette grève sont membres de syndicats de la Fédération du commerce, affiliée à la CSN.
Depuis le début des négociations, les syndiqués ont tenu plusieurs journées de grève «surprises» alors que la première «grève nationale de l'hôtellerie» a eu lieu le 8 août dernier.
Les travailleurs demandent notamment une hausse salariale de 36 % sur quatre ans. Leur syndicat fait valoir qu’ils ont eu des augmentations totalisant 8 % au cours des quatre dernières années, soit bien en deçà de l’inflation, qui a dépassé ce taux pour la seule année 2022.
Ils réclament également trois semaines de vacances dès la première année de service, pour attirer de la nouvelle main-d'œuvre, une contribution de l’employeur au régime d'assurance collective et un meilleur encadrement de la formation pour la relève.
«La relance post-pandémie, elle a eu lieu et cette relance-là a été très, très payante pour les hôteliers. Donc, on s'attend simplement à avoir un retour de l'ascenseur», a justifié Michel Valiquette, responsable du secteur à la Fédération du commerce.
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L'Association hôtelière du Grand Montréal, de son côté, soutient que ses offres aux salariés «sont très intéressantes». Elle «ne comprend donc pas la décision des syndicats de déclencher une grève».
«Les propositions actuellement sur la table sont comparables à l'entente conclue récemment entre la CSN et l'hôtel Omni. Pourtant, en l'espace de quelques mois, les revendications salariales du syndicat ont plus que doublé, atteignant désormais 36 %», a dénoncé l'association montréalaise.
«Leurs conditions de travail sont déjà très bonnes. Par exemple, des emplois de préposé aux chambres rapportent pour la plupart plus de 25 $ de l'heure et plusieurs employés en hôtellerie gagnent plus de 60 000 $ par année, et même 100 000 $ dans certains cas. Par ailleurs, les salaires ont progressé au rythme de l'inflation depuis huit ans, ce qui a permis de protéger le pouvoir d'achat des employés de l'industrie», a ajouté l'association d'employeurs.
L'association dit préférer «le dialogue et la collaboration plutôt que les actions perturbatrices, notamment à l'encontre des clients» d'hôtels. Ses membres espèrent néanmoins réussir à s'entendre avec leur syndicat respectif en respectant leur capacité de payer, rapporte l'association
Avec des informations de Lia Lévesque, La Presse canadienne.