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Plusieurs gyms de la province comptent défier les mesures sanitaires imposées par le gouvernement et ouvrir leur salle d’entraînement pour une seule journée, soit le 30 janvier.
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Alors que les restaurants, les cinémas et les salles de spectacle ont reçu le feu vert de Québec pour ouvrir leurs portes, les centres d’entraînement n’ont toujours pas eu de date de réouverture.
Le copropriétaire du Club Le Vestiaire, situé à Montréal et Boisbriand, Karim El Hlimi, a expliqué sur les réseaux sociaux que cette ouverture se fera dans le respect le plus total des mesures sanitaires.
«On va faire des cours réduits, comme ça il n’y aura pas de gens qui vont se croiser. On va vraiment démontrer qu’on fait ça dans les règles de l’art et que notre milieu a toujours été sécuritaire depuis le début», a révélé El Hlimi à Noovo Info, mercredi.
«On n’est pas juste des gens qui suent sur des machines, qui se tapent dans la main et qui ne respectent pas les mesures sanitaires, a-t-il expliqué. Au contraire. En 2022, les centres d’entrainement devraient occuper une place beaucoup plus fondamentale dans notre société si on veut être en mesure de sortir notre tête de l’eau de la situation actuelle.»
El Hlimi estime que les centres d’entraînement font «partie de la solution pour alléger le travail de nos collègues dans les hôpitaux».
«On vit dans un système de santé, qui ne prend pas en considération notre rôle dans ce système de santé, a lancé le copropriétaire. Ce que je comprends, c’est que la santé physique et mentale, ce n’est pas une priorité.»
Aux yeux du président d'Éconofitness, Renaud Beaudry, le sport et l'activité physique permettent aux Québécois de garder le moral en ces temps difficiles.
«Ça aide à réduire le stress, à gérer l’anxiété. Ce sont des facteurs qui sont atténués avec la pratique d’activités physiques», soutient M. Beaudry.
Pour sa part, El Hlimi ajoute qu'à l’exception d’un gym qui n’a pas respecté les consignes, le taux d’infection est minime à l’intérieur des centres.
«On vit encore les répercussions de ce gym de Québec, qui a ouvert sans avoir des mesures . À cause de ça, on est étiquetés, mentionne-t-il. On est encore représentés comme de grands méchants loups.»
«Pendant ce temps là, tu peux facilement acheter du pot, acheter de l'alcool, manger du fast food, déplore le copropriétaire. Ça n'a jamais été aussi facile de détruire sa santé physique et mentale, mais ça n'a jamais été aussi difficile de s'occuper de notre santé.»
«Nous allons écouter tous les spécialistes, qui martèlent le même message depuis des semaines. Au nom de tous les centres d’entrainement qui s’associent à ce message, nous ouvrirons nos portes le 30 janvier, parce nous aussi, on sauve des vies», a conclu El Hlimi.
Selon la journaliste Sabrina Rivet, il n’y aurait pas de dialogue entre le gouvernement et les centres de sport pour le moment.
«Ce qu’on aimerait dire, c’est qu’on est prêts», affirme Renaud Beaudry.