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C'est un «moyen de voler de l'argent ou des informations ou de pirater un compte – c'est l'arnaque».
Avez-vous déjà été tenté de partager une publication au sujet d’un enfant perdu dont on ne trouvait pas les parents sur les réseaux sociaux? Attention, il s’agit d’un stratagème de fraude.
Ces derniers jours, des publications du genre se sont multipliées dans plusieurs groupes Facebook locaux de municipalités comme Mont-Saint-Hilaire et Lambton, au Québec, mais aussi aux États-Unis ou dans d’autres provinces canadiennes. On y affirme qu’un petit garçon de trois ans aurait été retrouvé une heure plus tôt dans la municipalité. Il aurait été amené au service de police, mais on ne saurait pas qui sont ses parents.
Sur l’image – toujours la même – le garçon porte un t-shirt bleu orné d’un dinosaure et une casquette rouge.
L’auteur de la publication incite les gens à la partager massivement pour qu’elle atteigne sa famille. La publication destinée aux habitants de Mont-Saint-Hilaire avait été partagée plus de 6000 fois au moment d’écrire ces lignes.
L’objectif de ce type de publications – qu’elles concernent des enfants perdus ou même des animaux en fugue – est de susciter une réaction émotive qui nous pousse à partager sans trop réfléchir, a expliqué à CTV News, Janet Reichert, spécialiste des communications au service de police de Brandon.
Ce type de publication suit généralement le même modèle. Elle sera publiée dans plusieurs groupes publics. Les commentaires seront généralement désactivés afin que personne ne puisse indiquer qu’il s’agit d’une fraude.
Une fois qu’un bon nombre de gens ont partagé le message, le fraudeur ira la modifier pour promouvoir une opportunité immobilière ou un stratagème de marketing à paliers multiples.
David Gerhard, directeur du département d'informatique à l'Université du Manitoba, a indiqué à CTV News, qu’il s’agissait ainsi d’un «moyen de voler de l'argent ou des informations ou de pirater un compte – c'est l'arnaque».
En regardant la publication faite sur l’un des groupes Facebook de Saint-Hilaire, on remarque que les publications faites par cette personne ont effectivement été modifiées pour promouvoir une offre immobilière.
Si l’on doute de la véracité de ce qu’on s’apprête à partager sur les réseaux sociaux, certains indices peuvent se trouver sur la page personnelle de la personne qui est à l’origine de la publication.
On peut notamment se demander si le profil vient d’être créé, si elle a plusieurs amis ou si elle a plusieurs photos d’elle.
Les messages concernant les enfants perdus sont également souvent partagés directement par une organisation de confiance ou sont vérifiables auprès de la police.
-Avec CTV News