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Un nombre croissant d’entreprises canadiennes n’exigent plus que leurs employés soient vaccinés pour aller travailler au bureau, alors que les politiques d’entreprise s’assouplissent conformément aux directives de santé publique.
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Les gouvernements continuent d’atténuer les restrictions liées à la COVID-19. À partir de lundi, Ottawa permettra aux travailleurs des compagnies aériennes et des chemins de fer ainsi qu’aux passagers de monter à bord même s’ils n’ont pas reçu le vaccin.
Les grandes banques canadiennes et les quatre plus grands cabinets comptables ont tous annulé leur obligation vaccinale pour les employés à leur retour au bureau.
Les deux plus grands chemins de fer font de même, tout comme Air Canada.
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La plus grande ligne aérienne du pays a précisé dans un courriel qu’elle avait rappelé près de 600 employés (moins de 2 % de son personnel) qui étaient en congé sans solde depuis plus de sept mois en raison d’une exigence voulant que les travailleurs de l’aviation soient vaccinés.
Cependant, tous les grands employeurs ne sont pas de la partie. La Financière Sun Life affirme que son exigence de vaccination pour des dizaines de milliers d’employés de bureau au Canada restait en place pour le moment.
«Nos employés continuent d’avoir la flexibilité et le choix de travailler dans un bureau, à domicile ou les deux. Nous voulons que tout le monde se sente à l’aise d’entrer dans nos bureaux», a expliqué la porte-parole, Nadine Jahangir, dans un courriel.
Kathleen Chevalier, avocate en droit du travail et de l’emploi chez Stikeman Elliott, affirme que la tendance à l’abandon de l’obligation vaccinale marque une réponse aux changements dans les règles provinciales et fédérales, ainsi qu’à l’acclimatation croissante des travailleurs aux espaces intérieurs partagés.
Cependant, l’abandon de cette exigence n’exclut pas de la réimposer éventuellement.
«Vous ne pouvez imposer les politiques ou tout type d’action par un employeur que si les circonstances le justifient vraiment. Alors le fait de retirer (cette politique) ne la rend pas nécessairement, d’un point de vue juridique, plus difficile à remettre en place si la justification sous-jacente se présente de nouveau», a fait valoir Mme Chevalier lors d’une entrevue, en évoquant la santé des travailleurs.
«Du point de vue des relations avec les employés, cependant, cela pourrait être une autre paire de manches.»
Certaines entreprises ont accolé des mises en garde sur l’abandon de leur obligation vaccinale.
Les employés d’Ernst & Young doivent présenter une preuve de vaccination complète si les clients le demandent, a expliqué la porte-parole, Victoria McQueen.
Par ailleurs, les calendriers pour la levée de ces politiques varient grandement d’une entreprise à l’autre. PwC Canada a levé l’obligation vaccinale pour ses 7300 employés le 13 avril et KPMG n’a emboîté le pas que jeudi pour ses 8700 travailleurs, soit un peu plus de deux mois plus tard.