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Cet avertissement d'une agence humanitaire fait suite à l'annulation de contrats d'aide étrangère par l'administration Trump.
Des enfants afghans mourront en raison des coupes budgétaires américaines dans l'aide étrangère, a soutenu mardi la responsable d'une agence humanitaire.
Cet avertissement fait suite à l'annulation de contrats d'aide étrangère par l'administration du président Donald Trump, notamment en Afghanistan, où plus de la moitié de la population a besoin d'une aide humanitaire pour survivre.
Action contre la Faim avait initialement suspendu toutes ses activités financées par les États-Unis en mars, après une soudaine pénurie de fonds. L'organisation a cependant maintenu les services les plus essentiels dans la province du Badakhshan, au nord-est du pays, et à Kaboul, la capitale, grâce à son propre budget, une mesure qui a été interrompue ce mois-ci.
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Son unité de nutrition thérapeutique à Kaboul est vide et ferme ses portes cette semaine. Il n'y a plus de patients, et les contrats du personnel arrivent à échéance en raison des coupes budgétaires américaines.
«Si nous ne traitons pas les enfants souffrant de malnutrition aiguë, le risque de décès est très élevé, a souligné Cobi Rietveld, directrice d'Action contre la Faim dans le pays, à l'Associated Press. Aucun enfant ne devrait mourir de malnutrition. Si nous ne luttons pas contre la faim, des gens mourront de faim. Sans soins médicaux, le risque de décès est élevé. Sans soins médicaux, ils meurent.»
Plus de 3,5 millions d'enfants afghans souffriront de malnutrition aiguë cette année, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2024. Des décennies de conflit, dont les 20 ans de guerre des États-Unis contre les talibans, ainsi qu'une pauvreté endémique et les chocs climatiques ont contribué à la crise humanitaire que traverse le pays.
Les États-Unis ont fourni 43 % de l'ensemble du financement humanitaire international à l'Afghanistan l'année dernière.
Mme Rietveld a indiqué que d'autres organisations non gouvernementales étaient confrontées à des réductions de financement en Afghanistan. «Donc, si nous réduisons les financements, davantage d'enfants mourront de malnutrition», a-t-elle statué.
Les enfants accueillis à l'unité nutritionnelle ne pouvaient souvent ni marcher ni même ramper. Parfois, ils étaient incapables de manger, faute d'énergie. Tous les services étaient fournis gratuitement, y compris trois repas par jour. Mme Rietveld a précisé que les enfants devraient être orientés vers d'autres centres, où les capacités et les connaissances techniques sont moindres.
Le Dr Abdul Hamid Salehi a mentionné que les mères afghanes étaient confrontées à une crise. La pauvreté des familles rendait impossible la prise en charge des enfants souffrant de malnutrition sévère dans les cliniques privées.
«Auparavant, les gens venaient nous voir en grand nombre, et ils attendent toujours que ce financement soit retrouvé ou que quelqu'un nous finance pour que nous puissions reprendre nos activités et servir à nouveau les patients», a-t-il ajouté.