Selon un sondage mené par l'Association canadienne des automobilistes (CAA), les Canadiens considèrent les distractions au volant telles que l'utilisation d'un téléphone portable, ainsi que l'excès de vitesse et la conduite avec les facultés affaiblies comme des menaces sérieuses à leur sécurité.
*Par Megan Champagne, Le Canada Français
Pour obtenir un portrait global de la perception de la population au sujet des différents comportements des conducteurs, CAA a interrogé 2009 personnes entre le 24 novembre et le 2 décembre. Celles-ci devaient répondre à un questionnaire proposant des choix de réponses au sujet de leurs inquiétudes.
Les résultats de ce sondage révèlent entre autres que 93 % des répondants perçoivent la consommation d'alcool et de drogues illégales au volant comme une menace sérieuse. L'utilisation d'un téléphone au volant et la conduite bien au-delà de la limite de vitesse inquiètent respectivement 92 % et 90 % des personnes interrogées.
«Ces données ne nous surprennent pas. Au contraire, cela concorde bien avec les récents bilans routiers. Ce sont des enjeux que nous souhaitons mettre de l'avant pour sensibiliser les usagers de la route», souligne Andrée-Ann Déry, porte-parole de CAA-Québec.
Autres données
Dans le Bilan routier 2020, publié le 20 décembre 2021 par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), on note par ailleurs que 80 % des accidents de la route étaient directement liés aux comportements des conducteurs.
Dans un communiqué, CAA-Québec mentionne que pendant la période la plus meurtrière de l'année 2020, soit du 24 juin au 7 septembre, les policiers plaçaient les distractions au volant et la vitesse au sommet du palmarès des causes d'accidents.
Distractions
En ce qui concerne spécifiquement les distractions des conducteurs, elles ont été la cause de 21 % des décès sur les routes au Canada en 2019, selon une étude qui a récemment été menée sur la plateforme Hellosafe.ca. Le coût global qu'elles ont engendré est estimé à plus de 102,3 M$ par année pour les compagnies d'assurance canadiennes. Au Québec, environ 50 personnes par année meurent de cette cause. Ce nombre serait le plus bas des quatre provinces les plus peuplées au pays.
