Des dizaines de familles de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal demandent à être remboursées parce que l'homme qu'elles ont payé pour déneiger leurs entrées ne s'est jamais présenté après la première tempête de neige de la saison.
Un habitant de Dollard-des-Ormeaux, qui n'a pas souhaité révéler son identité, a déclaré qu'il s'était fait rouler dans la farine.
«Je me sens maltraité», a-t-il déclaré. «Je suis triste, parce que j'avais un bon pressentiment à propos de ce type.»
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Mike Estrela est le propriétaire de Supreme Snow Removal, l'une des plus petites entreprises opérant dans l'Ouest-de-l'Île.
Le client a déclaré qu'il n'avait reçu que d'excellents services de la part de M. Estrela au cours des années précédentes et qu'il l'avait même recommandé à des amis et à des membres de sa famille.
«C'est ce qui me met mal à l'aise, parce qu'il y a beaucoup de gens à qui je l'ai recommandé. Cela me met dans une situation particulière», a-t-il déclaré.
M. Estrela n'a pas répondu à la demande d'entrevue de CTV, mais l'entrepreneur qui lui avait loué sa charrue l'an dernier a déclaré qu'il n'avait jamais reçu de paiement pour le camion et qu'il refusait donc de le lui louer à nouveau cette année.
«Certaines personnes disent qu'il savait qu'il était dans cette situation difficile et qu'il a quand même pris l'argent des gens. C'est ce que j'ai fait, moi aussi – il est venu vendredi dernier. Il est venu ici et m'a demandé le solde. J'ai répondu: "D'accord, voilà". Et je le lui ai donné», a déclaré le client.
CTV News a parlé à de nombreux autres clients qui ont raconté une histoire similaire. Certains ont perdu jusqu'à 400$ et se demandent s'ils pourront un jour récupérer leur argent.
«Vous avez les mêmes recours que n'importe qui d'autre», a déclaré l'avocat Jeff Orenstein du Consumer Law Group. «Vous pouvez intenter une action en justice et saisir le tribunal des petites créances. Vous pouvez obtenir un jugement.»
En fin de compte, il se peut que cela ne serve pas à grand-chose, a-t-il ajouté.
«Je pense que la vraie question dans ce genre d'affaires est de savoir ce que vous allez faire de votre jugement. Allez-vous réellement recouvrer votre dû? Et je pense que la réponse est presque toujours négative».
Selon M. Orenstein, il existe un moyen simple de protéger les clients en obligeant les entreprises de déneigement à obtenir une licence auprès de l'Office de protection des consommateurs.
«L'une des conditions serait de mettre en place un système de sécurité, a-t-il dit. Si toutes les entreprises de déneigement devaient obtenir un permis de l'Office, il y aurait suffisamment d'argent en garantie pour s'assurer que si elles ne se présentent pas, il y aura de l'argent pour recouvrer les sommes dues.»
En attendant, le client de D.D.O. espère un bon résultat, mais il sait qu'il devra probablement payer le double pour son déneigement cet hiver.
«J'espère simplement qu'il fera ce qu'il faut à partir de maintenant», a-t-il déclaré.
