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L'enjeu de la qualité de l'air vient de prendre une tout autre ampleur à Rouyn-Noranda
L'enjeu de la qualité de l'air à Rouyn-Noranda vient de prendre une tout autre ampleur.
Vivement critiqué par des organismes depuis des mois, notamment dans les médias et lors de manifestations, cette fois le collectif Les Métronomes de l'Espoir a pris les grands moyens pour se faire entendre.
Des membres de l'organisation ont bloqué un train industriel afin d'empêcher la livraison à la Fonderie Horne d'intrants comprenant de métaux lourds, dont de l'arsenic. Les projecteurs sont braqués sur l'usine depuis des mois et même des années en raison de ses émissions polluantes.
Les Métronomes de l'Espoir exigent que la norme québécoise sur l'arsenic fixée à trois nanogrammes soit respectée immédiatement.
En ce moment, en vertu d'un plan de modernisation de 500 M$, Glencore propose plutôt de réduire de 100 à 15 nanogrammes ses émissions d'arsenic.
«Ça va faire bientôt 100 ans que la Fonderie Horne détruit l'écosystème avec la complicité des gouvernements successifs. Nous sommes donc sur le rail. Nous faisons barrière avec nos corps constamment agressés. Nous bloquons les intrants pleins d'arsenic et nous protégeons ainsi la santé des nôtres. Ce n'est pas aux citoyens de Rouyn-Noranda de faire le sacrifice de leur santé, mais bien à Glencore de faire temporairement le sacrifice de leurs profits.» - Les Métronomes de l'Espoir
Au-delà d'une réduction du traitement des matières contaminées et traitées par l'entreprise, l'organisme estime qu'il faut également réduire les opérations de la Fonderie Horne.
Par contre, cette fermeture ne doit pas se traduire par une perte d'emplois et de revenus pour les employés de l'usine, préviennent Les Métronomes de l'Espoir.
Après avoir épuisé tous les droits légaux, notamment s'entretenir avec les députés locaux, signer des pétitions ou encore manifester, l'organisme estime qu'il est fin temps «de se mettre devant la machine et de l'arrêter».