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Des Canadiens qui ont fui les feux de forêt à Maui rentrent à la maison
Des Canadiens de retour de Maui ont raconté des scènes déchirantes lors de leur évasion de l’île hawaïenne dévastée par le feu.
Parmi les évacués se trouvait le juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique Matthew Taylor qui a traversé la ville en ruine de Lahaina jeudi. Il a raconté qu’elle ressemblait à une «zone de guerre».
M. Taylor, qui est arrivé à Vancouver vendredi matin sur un vol d’Air Canada, a affirmé que les bâtiments des deux côtés de l’autoroute de Lahaina avaient été «rasés jusqu'au sol».
«Conduire à travers Lahaina était vraiment stupéfiant. C’était vraiment, vraiment triste», a déclaré le magistrat.
Le bilan des morts ne cesse de s'alourdir depuis les feux de forêt qui ont décimé certaines parties de l’île de Maui la semaine dernière, soit au fur et à mesure que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent.
Matthew Taylor s’était rendu sur l'île de Maui avec sa famille pour des vacances lundi soir, au nord de Lahaina. À leur arrivée, avant même l'apparition des incendies, ils ont été confrontés à des vents violents qui ont fait tomber des lignes électriques et des branches sont tombées sur leur voiture alors qu'ils étaient allés à l'épicerie.
«Il y avait des bardeaux arrachés des toits. C’était effrayant. Il y avait des branches qui frappaient notre voiture et une longue file de voitures qui ne bougeaient qu'à peine», a relaté M. Taylor.
Ce sont les vents violents qui ont déclenché le feu de forêt au-dessus de Lahaina, selon les responsables d’Hawaï.
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M. Taylor a souligné que l'électricité et les communications cellulaires étaient en panne là où ils séjournaient mercredi. Ils ont appris la destruction de la ville par un gestionnaire de l'immeuble. C'est alors que la famille a décidé de fuir les lieux.
«Les gens trouvaient de petites zones sur la péninsule où ils agitaient leurs téléphones, essayant juste d’obtenir un ou deux bars (de réception)», a raconté M. Taylor.
Il a finalement réussi à obtenir une barre sur son téléphone, lui permettant de réserver des sièges sur un vol d’Air Canada.
D’autres évacués ont décrit des scènes chaotiques après l’incendie.
Jessie Watkins, un résident de l’Ontario, a dit qu’on leur avait donné peu d’avertissements avant que le feu n’engloutisse la ville.
«C’est arrivé si vite (… ) le problème était que le vent était si fort que toutes les lignes électriques ont été coupées et que toutes les routes ont été fermées. Vous ne pouviez donc pas vous échapper, a indiqué M. Watkins, qui était sur le même vol que M. Taylor.
Annette Burton, une résidente de l’Alberta, a affirmé que c’était «une expérience très surréaliste».
«Tout a été fermé. Lahaina était comme une ville fantôme. Il n’y avait pas d’entreprises ouvertes. Il n’y avait nulle part où manger», a renchéri M. Burton, qui est arrivé à Vancouver vendredi matin à bord d’un avion de WestJet.
Air Canada prévoyait l'envoi d'un troisième appareil vide à Maui vendredi soir pour ramener d'autres passagers à Vancouver samedi.
WestJet a toutefois annulé trois vols entre Vancouver et l’aéroport de Maui, à Kahului, pour des raisons de sécurité.
«Nous nous efforçons d’informer tous les clients concernés et de les encourager à vérifier l’état de leurs vols avant de se rendre à l’aéroport», a indiqué la compagnie aérienne dans un communiqué.
Affaires mondiales Canada a émis un avis aux Canadiens pour éviter les voyages non essentiels à Maui.
L’avertissement suggère aussi aux Canadiens sur place de songer à partir.
Maintenant que le juge Taylor est de retour à Vancouver, ce dernier s'est dit de tout coeur avec les habitants de Maui.
«Je ne sais pas ce que les résidents vont faire. Il n’y a pas d’épicerie là-bas, les gens étaient à court de nourriture», a-t-il regretté.