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Le chef de la direction de RBC, Dave McKay, a déclaré que la banque se montre plus prudente à l'égard d'offres hypothécaires.
Certaines banques canadiennes affirment qu'elles réévaluent l'intensité avec laquelle elles se livrent à une concurrence féroce pour les clients de prêts hypothécaires.
S'exprimant mercredi au Sommet financier de la Banque Scotia, le chef de la direction de RBC, Dave McKay, a déclaré que la banque se montre plus prudente à l'égard d'offres hypothécaires qui ne respectent pas son seuil de rendement, ou taux de rendement minimal.
«Nous avons été plus prudents en disant que nous ne courrons pas après les capitaux fébriles, qui font que nos clients se contentent de comparer leur prêt hypothécaire à un taux inférieur au taux de rendement minimal», a-t-il affirmé.
Cette hésitation survient alors que les taux d'intérêt élevés ont entraîné un ralentissement du marché de l'immobilier et une croissance plus lente des prêts hypothécaires, ce qui signifie que les banques doivent se battre plus âprement pour obtenir des contrats.
«On dit que le Canada est un oligopole. C'est un oligopole impitoyable, impitoyablement compétitif», a déclaré M. McKay.
Il a soutenu que si le secteur bancaire américain était en mesure de répercuter ses coûts plus élevés sur les emprunteurs, ce n'est pas le cas ici.
«Au Canada, nous les avons absorbés. Nous les avons absorbés dans nos marges en raison de la concurrence», a-t-il indiqué.
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M. McKay déplore la diminution des marges, mais il a déclaré que la banque continuera à chercher activement les bons clients.
«Lorsque nous sentons qu'il existe une relation multiproduits et à long terme avec un client, nous allons certainement nous y attaquer avec acharnement», a-t-il affirmé.
Le chef de la direction de la Banque Scotia, Scott Thomson, a fait des relations multiproduits un axe clé de la nouvelle stratégie de la banque, et cela se reflète dans ses activités hypothécaires.
La banque a réduit le nombre de clients qui n'ont qu'un prêt hypothécaire avec elle d'environ 14 % au cours des 18 derniers mois, a indiqué M. Thomson, car elle privilégie la valeur plutôt que le volume.
Cette stratégie signifie également que la banque ne se battra pas aussi durement pour un client unique à la recherche du meilleur taux hypothécaire, a-t-il déclaré.
«Serons-nous prêts à réfléchir à un prix compétitif lorsque nous aurons plusieurs produits? Absolument. Penserons-nous à un prix compétitif lorsqu'il s'agira d'une relation à un seul volet? Probablement pas.»
Le marché hypothécaire pourrait reprendre de la vigueur à mesure que les taux baissent, la dernière baisse ayant été annoncée par la Banque du Canada mercredi. Le taux directeur de la banque centrale est désormais de 4,25 %, tandis que certaines banques anticipent une baisse supplémentaire de 1,75 point de pourcentage d'ici la fin de l'année prochaine.
Les six grandes banques canadiennes ont annoncé mercredi qu'elles réduiraient leurs taux préférentiels pour correspondre à la réduction d'un quart de point de la banque centrale, affichant des taux préférentiels de 6,45 %.
Mais la marge que les banques inscrivent à leurs taux préférentiels reste élevée, même avec une concurrence accrue.
Du milieu des années 1990 à 2008, la marge ajoutée était en moyenne d'environ 1,5 point de pourcentage. Elle est passée à 1,75 point de pourcentage jusqu'en 2015 environ, et depuis lors, elle se situe à environ deux points de pourcentage ajoutés au taux de la Banque du Canada.
Toutefois, les banques s'attendent à ce que les clients négocient à la baisse par rapport aux taux affichés, ce qui rend moins claires les marges réelles sur lesquelles les banques opèrent dans leurs activités hypothécaires.
Et même si la baisse des taux pourrait stimuler la demande, M. McKay a déclaré que la banque s'efforçait de réduire les coûts de ses activités hypothécaires en raison de la pression potentielle continue à venir. «Nous essayons de réorganiser le secteur pour qu'il soit peut-être à plus long terme et à plus faible marge», a-t-il indiqué.