Des attaques de drones et de missiles russes contre la capitale ukrainienne ont fait au moins trois morts samedi matin, ont indiqué des responsables locaux.
Ces attaques surviennent juste avant le début d'une deuxième série de négociations de paix, alors que la pression renouvelée exercée par les États-Unis pour mettre fin à la guerre s'intensifie cette semaine.
Sur sa chaîne Telegram officielle, l'administration militaire de la ville de Kyiv a annoncé que deux personnes avaient été tuées dans les frappes.
Le maire Vitali Klitschko a déclaré que 29 personnes avaient été blessées, précisant que des débris de drones russes interceptés avaient touché des immeubles résidentiels. Il a également précisé que la partie ouest de Kyiv était privée d'électricité.
Une autre attaque combinée de missiles et de drones contre la région de Kyiv, qui entoure la capitale, a fait une victime et huit blessés, selon la police régionale.
Cette nouvelle attaque contre la capitale survient alors que les négociateurs de paix ukrainiens doivent rencontrer leurs homologues américains aux États-Unis cette fin de semaine, selon un responsable de l'administration présidentielle ukrainienne, qui a requis l'anonymat en raison de la sensibilité des discussions.
Une délégation américaine devrait ensuite se rendre à Moscou pour des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine dans la seconde moitié de la semaine prochaine.
Le président américain Donald Trump a présenté la semaine dernière un plan visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis près de quatre ans. Cette proposition en 28 points favorisait largement la Russie, incitant le président ukrainien Volodymyr Zelensky à entamer rapidement des négociations avec les négociateurs américains.
Donald Trump a mentionné mardi que son plan pour mettre fin à la guerre avait été «peaufiné» et qu'il envoyait un émissaire, Steve Witkoff, en Russie pour rencontrer M. Poutine, ainsi que le secrétaire à l'Armée, Dan Driscoll, pour rencontrer des responsables ukrainiens. Il a laissé entendre qu'il pourrait éventuellement rencontrer MM. Poutine et Zelensky, mais seulement après des progrès plus significatifs dans les négociations.
M. Zelensky a annoncé vendredi la démission de son puissant chef de cabinet, Andriy Yermak, qui était également le principal négociateur ukrainien auprès des États-Unis, après une perquisition menée par des enquêteurs anticorruption à son domicile.
L'opération de recherche sans précédent menée au cœur même du gouvernement ukrainien a porté un coup dur au dirigeant ukrainien, risquant de perturber sa stratégie de négociation alors que Kyiv subit d'intenses pressions américaines pour signer un accord de paix.
