Plus de 8000 travailleurs de l'industrie de la post-production cinématographique de Montréal tirent la sonnette d'alarme quant aux conséquences du dernier budget du Québec. Ils s’inquiètent du statut de la Ville en tant que centre international du multimédia.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Ils affirment que les changements apportés aux crédits d'impôt menacent leur sécurité d'emploi. C’est pourquoi des centaines de travailleurs ont manifesté samedi dans le Vieux-Montréal pour tenter de forcer le gouvernement Legault à revoir sa politique.
Ils soutiennent que les productions cinématographiques envoient leur travail là où c'est bon marché et que si Montréal n'est pas plus compétitive, les contrats seront simplement transférés dans d'autres provinces ou pays.
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En outre, la bombe budgétaire est tombée juste au moment où les travailleurs commençaient à se remettre des grandes grèves qui ont secoué l'industrie l'année dernière.
«Lorsque les grèves ont pris fin, l'emploi commençait à reprendre du poil de la bête. Les projets commençaient à redémarrer», a déclaré Thai Son Doan, travailleur du secteur des effets spéciaux.
«Mais à la suite de l'annonce du Québec, les studios hollywoodiens ont décidé que l'incertitude régnait dans la région et que les budgets étaient moins intéressants. Allons ailleurs jusqu'à ce qu'ils trouvent une solution.»
Pendant plus de 20 ans, la ville s'est transformée en un centre multimédia, attirant les studios hollywoodiens qui comptaient sur les industries hautement qualifiées de la province en matière d'effets visuels et spéciaux.
Ces entreprises québécoises sont responsables des effets spéciaux de franchises récentes telles que Star Wars, Le Seigneur des anneaux et de séries comme Stranger Things.
Dans son dernier budget, Québec a considérablement réduit un crédit d'impôt qui encourageait Hollywood à envoyer ses films au Québec pour la post-production.
Lors de l'annonce de cette réduction, le gouvernement provincial a indiqué que le crédit d'impôt avait atteint son objectif en construisant une industrie, mais beaucoup disent que l'industrie ne peut pas se maintenir sans le crédit d'impôt.


