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«Ce gars-là ne devrait pas coacher chez le CF de Montréal»
Il n'y a pas que le Parti québécois (PQ) qui a condamné l'embauche de Sandro Grande par le CF de Montréal. La classe politique semble unanime à ce sujet.
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, dénonce à son tour le choix du CF de Montréal, jugeant «qu'un club sportif arborant le fleur de lys doit respecter la nation dont il est l'emblème, dont 2 millions de souverainistes».
Un club sportif arborant le fleur de lys doit respecter la nation dont il est l’emblème, dont 2 millions de souverainistes.
— Yves-F. Blanchet 🎗⚜️ (@yfblanchet) January 10, 2023
La caution de l’incitation à la haine qu’implique ce retour de l’auteur est grave.
Que les amateurs de l’Impact y réfléchissent.
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Sandro Grande, dans la foulée de la fusillade au Metropolis en 2012 à la suite de l'élection du Parti québécois de Pauline Marois, aurait écrit: «La seule erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c'est de rater sa cible!!! Marois!!! La prochaine fois mon gars! J'espère!».
Le CF Montréal a d’ailleurs annoncé qu’il mettait un terme à l’association qui le liait à l’entraîneur, mardi avant-midi.
Après que l'équipe eut reconnu son «erreur» et «regretté les répercussions causées par cette décision», le premier ministre François Legault a réagi sur les médias sociaux. «Je salue la décision du CF Montréal de mettre fin à son entente avec Sandro Grande. Cette histoire doit nous rappeler l'importance de ne jamais banaliser l'attentat du Métropolis survenu en septembre 2012.»
«La page est tournée. Trouvons un entraîneur qui sera un modèle pour la jeunesse du Québec! La bonne nouvelle, c’est que le soccer d’ici est en pleine santé. Des talents, il y en a plein», a mentionné le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois quelques minutes après la décision du club.
L’attentat du Métropolis a eu lieu dans la soirée du 4 septembre 2012. Durant le discours de victoire de Pauline Marois en tant que nouvelle première ministre du Québec, Richard Henry Blain, s’est infiltré dans la salle à l'insu des policiers avec une arme à feu.
Le tireur a ouvert le feu dans le rassemblement. Avec une seule balle, il a atteint deux techniciens de scène. Denis Blanchette est décédé sur le coup et Dave Courage a été hospitalisé.
Récemment, un juge de la Cour supérieure a donné raison à des victimes de l’attentat politique et a ordonné à la Sûreté du Québec et au Service de police de la Ville de Montréal de leur verser d’importantes compensations.
Grande a toujours prétendu que son compte avait été piraté, selon ce qu'a rapporté La Presse.
L'ex-footballeur a toutefois reconnu avoir traité les électeurs séparatistes de «ploucs», ajoutant qu'ils étaient «si stupides que c'en est inimaginable».
Des propos qui ont également fait réagir le ministre de l'Éducation et député caquiste Bernard Drainville, qui a affirmé sur Twitter mardi que «ce gars là ne devrait pas coacher le CF de Montréal».
J’étais au Métropolis avec Martine et Rosie. Ce gars là ne devrait pas coacher le @cfmontreal. https://t.co/YYsWTwOAge
— Bernard Drainville (@BDrainvilleQc) January 10, 2023
Du côté du Parti libéral (PLQ), pour le compte duquel la députée Marwah Rizqy a fait écho aux propos du chef péquiste Paul Saint-Pierre Plamondon. «Mme Pauline Marois a été victime d'un attentat politique. Mme Marois s'est tenue debout face à la terreur, littéralement. À nous aujourd'hui de nous tenir debout. Ne banalisons ni les gestes ni les mots. 100% d'accord avec toi, Paul Saint-Pierre Plamondon.»
Mme Pauline Marois a été victime d’un attentat politique.
— Marwah Rizqy (@marwahrizqy) January 10, 2023
Mme Marois s’est tenue debout face à la terreur, littéralement!
À nous aujourd’hui de nous tenir debout. Ne banalisons ni les gestes ni les mots.
100% d’accord avec toi @PaulPlamondon. https://t.co/wl02IDz0gF
De son côté, la ministre responsable des Sports, Isabelle Charest, s'est inquiétée des répercussions d'une telle nomination.
«Alors que l'on s'efforce à faire des changements significatifs dans la culture du milieu sportif, le CF Montréal, manque énormément de jugement en procèdent à cette embauche. Les propos tenus par Sandro Grande sont inacceptables et n'ont pas leur place dans notre société», a d'abord évoqué Charest sur Twitter.
«Il y a lieu de se questionner sur le message que tout ça envoie aux jeunes, notamment ceux dont M. Grande aura la responsabilité. Pour un réel changement, on se doit de travailler tous dans le même sens!», a-t-elle conclu.
Avec des informations de La Presse canadienne