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Le groupe milite pour la fermeture de la ligne 9B. Des activistes sont perchés dans des tours, d'autres sont confinés dans un conteneur maritime bétonné.
Une vingtaine d'activistes du Collectif Antigone, un groupe d'affinité d'Extinction Rébellion Québec, occupaient toujours mercredi en fin d'après midi le terminal Valero de l'oléoduc de la ligne 9B dans l'est de Montréal.
L'action a forcé un bateau de repartir sans chargement puisqu'il a été «incapable d’avoir accès aux tours utilisées pour le chargement pétrolier», indique-t-on dans un communiqué.
Chantal Poulin, l'une des porte-parole pour le Collectif Antigone, confirmait tôt mercredi matin à Noovo Info que des activistes avaient escaladé les tours utilisées pour le chargement des pétroliers alors que d'autres sont confinés dans un conteneur maritime bétonné à l'entrée du site.
Les militants et les militantes impliqués dans cette action exigent une diminution immédiate de la quantité de pétrole qui circule sur la ligne 9B d'Enbridge afin de prévenir les risques de déversement et demandent aux gouvernements du Québec et du Canada d'établir un plan clair pour sa fermeture complète.
L'action vise également à informer les gens sur les enjeux du pipeline. Le Collectif Antigone estime que ce projet est une menace directe à l'eau potable.
«Une fuite de la ligne 9B menacerait l’eau potable de millions de Québécois. Il faut que les gens soient au courant du danger réel que pose la ligne 9B d’Enbridge. Ce pipeline, vieux de plus de 45 ans, a subi des dégradations importantes et une fuite pourrait survenir n’importe quand dans l’une des nombreuses rivières qu’il traverse comme la rivière des Outaouais, la rivière des Mille-Îles, la rivière des Prairies, qui se jettent toutes dans le fleuve Saint-Laurent», explique Jacob Pirro, activiste.
Le Collectif Antigone demande également l’arrêt de la circulation du pétrole des sables bitumineux «sous forme dangereuse de bitume dilué», l’implantation d’un réseau de détection en continu de fuites d’hydrocarbures dans les rivières de la région de Montréal en amont des prises d’eau potable, un renforcement significatif des plans de mesures d’urgence pour assurer la protection de l’eau et des gens et la réalisation de tests hydrostatiques sur l’ensemble du pipeline.
Le collectif Antigone orgnaise également une manifestation jeudi au parc de l’Hôtel-de-Ville près de l’angle des rues Hinton et Notre-Dame est à Montréal.
Joint au téléphone en début d'après-midi mercredi, Jean-Pierre Brabant, agent relationniste auprès des médias pour le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), a fait savoir que le groupe était sous surveillance policière depuis environ 4h15 mercredi matin et que l'occupation se déroulait de façon pacifique. Il ajoute que jusqu'à maintenant aucune intervention policière n'a été nécessaire et qu'il n'y a pas eu d'arrestation.
Les policiers sont tout de même en pourparlers avec les organisateurs pour faire cesser cette occupation. Il n'est pas impossible que le SPVM mène une opération pour mettre un terme à ce mouvement de contestation d'ici la fin de la journée. On ignore pour le moment si des accusations seront déposées en lien avec cette affaire.
Le collectif cherche à obtenir 100 000$ pour couvrir les éventuelles représailles juridiques qui découleront de ces actes. Une page sur la plateforme Chuffed a été créée pour cette cause et avait accumulé plus de 1600$, vers 16h, mardi.
Mères au front, un regroupement de mères qui a pour mission de protéger la planète pour les générations futures, a offert son soutien aux activistes de Montréal, ainsi qu’aux citoyens de Rouyn-Noranda qui se sont prononcés sur le plan de réduction de la Fonderie Horne.
Greenpeace Canada s’est également emparée des réseaux sociaux afin de souligner leur support pour la cause environnementale. L’organisme a salué «l’énorme courage du Collectif Antigone» sur sa page Facebook.