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L'homme a été écrasé sous une voiture alors qu'il tentait de démonter une pièce.
Une méthode de travail «dangereuse» - en raison d'un manque de formation et de l'absence de supervision adéquate - aurait contribué au décès d'un démonteur de l'entreprise Pièces d'autos Roussel en octobre 2023 à Roberval, selon la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
Le 4 octobre 2023, le travailleur s'est vu confier la tâche de récupérer un réservoir à essence sur un véhicule qui était entreposé dans la cour de l'entreprise.
La CNESST explique dans son rapport d'enquête publié jeudi que pour faire son travail, l'homme a soulevé le côté passager à l'aide d'un cric de ferme et pour soutenir le véhicule, il a placé des pneus montés sur jantes, «empilés les uns sur les autres», sous les roues avant et arrière.
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«Après avoir retiré le cric de ferme, le travailleur s'est inséré sous le véhicule pour atteindre le réservoir à essence. À un certain moment, le véhicule a été déstabilisé et s'est affaissé, coinçant le travailleur sous celui-ci», peut-on lire dans le rapport d'enquête.
Le travailleur est resté coincé pendant plusieurs heures sous le véhicule avant d'être retrouvé par des collègues. Son décès a été constaté au centre hospitalier.
La CNESST est d'avis que la formation et la supervision du démonteur - et celles de collègues - concernant le démontage des pièces sous les véhicules entreposés dans la cour étaient «déficientes» et que le monteur, sans formation ni supervision adéquates, a donc appliqué une méthode de travail «dangereuse».
La CNESST note dans son rapport d’enquête que la formation d’un nouveau démonteur s’effectue par compagnonnage pendant deux jours. Par la suite, le démonteur est laissé à lui-même et il est responsable de demander de l’aide s’il en a besoin, selon son expérience. «Ils apprennent sur le tas», souligne-t-on.
La CNESST a d'ailleurs exigé de l'employeur qu'il s'assure de la conformité des appareils et des accessoires de levage utilisés dans l'entreprise et qu'il dépose au sol tous les véhicules soutenus par des pneus ou au moyen d'une autre méthode non conforme.
Comme le veut son mandat de prévention des accidents, la CNESST informera des conclusions de l'enquête l'Association des recycleurs et pièces d'autos et de camions, le Comité paritaire de l'industrie des services automobiles ainsi que l'association sectorielle paritaire Auto Prévention.