Un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, Jake Larson, qui a survécu aux tirs allemands sur une plage de la Normandie en 1944, est décédé à 102 ans.
Celui qui était surnommé «Papa Jake» avait 1,2 million d’abonnés sur TikTok, tard dans sa vie, alors qu'il s'était mis à partager des histoires pour commémorer la Seconde Guerre mondiale et ses camarades tombés au combat.
Les hommages sur les réseaux sociaux affluaient envers celui qui partageait «Story Time with Papa Jake» sur divers réseaux sociaux, comme YouTube et Instagram.
Ses abonnés à travers les États-Unis, particulièrement où il vivait à Lafayette, en Californie, et des villes autour de Normandie, en France, se montraient toujours reconnaissants aux forces alliées qui ont aidé à vaincre l’occupant nazi.
«Notre bien-aimé Papa Jake est décédé le 17 juillet à 102 ans, a écrit sa petite-fille McKaela Larson sur ses comptes de réseaux sociaux. Il est parti paisiblement et faisait même des blagues jusqu’à la toute fin.
«Comme il disait, je vous aime tous le plus», a-t-elle écrit.
Né le 20 décembre 1922 à Owatonna, au Minnesota, Jake Larson s’est joint à la Garde nationale de l'armée américaine en 1938. Il avait menti sur son âge puisqu’il n’avait que 15 ans à l’époque.
En janvier 1942, M. Larson a été déployé à l’étranger et stationné en Irlande du Nord. Il est devenu sergent des opérations et a assemblé les livres de planification pour le débarquement de Normandie.
Il était parmi les troupes alliées qui ont pris d’assaut la côte normande le jour J, le 6 juin 1944, survivant aux tirs de mitrailleuses lorsqu’il a débarqué sur Omaha Beach. Il s’est rendu indemne sur les falaises qui surplombent la plage, sous les tirs allemands qui ont fauché la vie de plusieurs soldats américains.
Après le jour J, il a combattu lors de la bataille des Ardennes. Ces dernières années, il a fait des voyages répétés en Normandie lors des cérémonies de commémoration.
«Nous sommes les chanceux», avait déclaré Jake Larson à l’Associated Press lors du 81e anniversaire du jour J en juin, interrogé au milieu des rangées de tombes au cimetière américain surplombant Omaha Beach.
«Ils n’avaient pas de famille. Nous sommes leur famille. Nous avons la responsabilité d’honorer ces gars qui nous ont donné une chance d’être en vie», avait-il souligné.
