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Décès dans un entrepôt Loblaws: la méthode de travail en cause, conclut la CNESST

Un employé est décédé en mars dernier.

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5fb54aefe483f2d81d4aa8f41dc0a5719651618f4cd08f5a9557132b1455b5fc.jpg Une enseigne de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail, photographiée à Laval, le 22 février 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz (Ryan Remiorz | La Presse canadienne)

Le décès d'un travailleur au centre de distribution de produits alimentaires de Loblaws, à Boucherville, s'explique entre autres par une méthode de travail dangereuse, conclut la CNESST.

Le 13 mars dernier, l'homme, un assistant au secteur des batteries, travaillait en compagnie du conducteur d'une machine de manutention, afin de remplacer la batterie d'un chariot élévateur, relate la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Dans son rapport, qui vient d'être rendu public, la Commission relate que, lors d'une manoeuvre pour déplacer la machine de manutention, l'assistant s'est placé entre les colonnes de la machine et le châssis du chariot élévateur. Au même moment, le conducteur a déplacé la machine, écrasant la tête de l'assistant, relatent les enquêteurs de la CNESST.

La CNESST conclut que «la méthode de travail de remplacement des batteries à l'aide de la machine de manutention est dangereuse, puisqu'elle permet à un assistant au sol de circuler dans la zone d'opérations de la machine».

Les deux travailleurs étaient pourtant expérimentés. Et tant le conducteur que l'assistant avaient suivi des formations sur la conduite sécuritaire d'un chariot élévateur, sur la sécurité aux quais de chargement et sur la manutention sécuritaire des charges, entre autres.

La CNESST note que l'employeur a élaboré des procédures de travail pour effectuer le remplacement des batteries, mais celles-ci ont trait aux tâches réalisées par le conducteur de la machine de manutention.

De même, des lignes jaunes sont marquées au sol pour délimiter la zone d'opération de la machine. Les travailleurs utilisent ces repères selon leur expérience.

La Commission souligne aussi qu'aucune consigne n'était en place pour les travailleurs concernant une distance sécuritaire à respecter avec la machine de manutention. Des procédures de travail étaient bel et bien en place, mais celles-ci n'incluaient pas des consignes de sécurité pour les tâches de l'assistant qui effectuait son travail au sol.