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Le procès doit durer environ cinq semaines.
Le deuxième procès de Jean-François Malo, un promoteur immobilier de Joliette accusé de tentative de meurtre en mars 2020, s'est amorcé mercredi au palais de justice de Longueuil avec de nouvelles requêtes.
L'accusé a multiplié les requêtes depuis plusieurs mois pour faire annuler le procès en raison de délais déraisonnables. Le premier procès, qui s’est tenu en mars dernier, a été avorté trois semaines plus tard parce que le juge Christian Jarry s’est récusé après avoir découvert un lien entre lui et ses proches ainsi qu'un témoin au dossier.
Jean-François Malo est soupçonné d’avoir embauché deux hommes de main pour tuer l’avocat Nicolas Daudelin à son domicile de Mont-Saint-Hilaire. Le 26 mars 2020, deux assaillants ont tiré sur l'avocat à travers sa porte d'entrée. La victime avait été blessée à une jambe.
Au moment des faits, M. Malo était en plein litige avec le Mouvement Desjardins, qui était représenté par Me Daudelin.
Me Daudelin a été nommé depuis juge à la Cour du Québec. C'est pourquoi le promoteur a demandé un sursis, car, selon lui, il ne peut être jugé par la Cour du Québec pour des raisons de manque d'impartialité étant donné que le plaignant est leur collègue. Il se base notamment sur un sondage «maison» réalisé auprès de 503 répondants. Sa requête n'a pas été retenue par la Cour supérieure mardi.
«La dernière requête, dont nous avons eu la décision [mardi], visait à faire déclarer inhabiles tous les juges de la Cour du Québec pour l'ensemble du Québec», a expliqué Me Tian Meg, la procureure aux poursuites criminelles et pénales au dossier. «Le rejet de cette requête nous a renvoyé devant le juge du procès.»
Malgré tout, la défense a annoncé qu’elle déposerait une nouvelle requête lundi prochain pour un procès devant juge et jury en Cour supérieure.
Le tribunal a aussi autorisé Jean-François Malo d'assister au procès partiellement à distance en raison de la congestion routière. L'accusé a affirmé en faire les frais matin et soir. Ce dernier devra toutefois être présent les mardis et jeudis.
Le procès doit durer environ cinq semaines. Entre 60 et 80 témoins devraient être entendus, dont le plaignant Nicolas Daudelin.
Rappelons qu'en 2023, les deux co-accusés dans cette affaire ont écopé de 9 et 10 ans de prison, pour avoir déchargé une arme à feu d’une façon dangereuse.
Avec des informations de Marie-Pier Boucher pour Noovo Info