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Début des travaux au Carrefour 40-55 sous surveillance
Les travaux d'agrandissement du parc industriel Carrefour 40-55 à Trois-Rivières sont officiellement commencé. Le tout se fait sous l'oeil attentif de gardiens de sécurité qui sont sur place.
La Ville de Trois-Rivières a mandaté une agence de sécurité afin de surveiller les lieux pendant les travaux d'arpentage et de déboisement qui se dérouleront sur quelques jours.
«On trouve ça extrêmement ionique que la journée choisie pour déboiser, déchiqueter et agrandir le chemin qui mène aux zones à développer [...] soit le jour où s'ouvre une 28e conférence internationale sur la réduction des gaz à effet de serre. Il faut savoir que les milieux humides sont cinq fois plus capables de retenir les gaz à effet de serre que même une forêt mature», a expliqué Philippe Duhamel, porte-parole du collectif Terre précieuse en entrevue au bulletin Noovo Info 17.
Au cours des derniers mois, des opposants au projet avaient souligné leur intention de perturber les travaux en bloquant le chantier. Pour éviter que cette situation ne survienne, des agents guettent les lieux nuit et jour.
Ce projet d'agrandissement du parc industriel situé dans le secteur Trois-Rivières-Ouest a rencontré beaucoup d'opposition depuis ses premiers balbutiements, il y a une dizaine d'années. Des citoyens et des organismes ont fréquemment soulevé l'enjeu environnemental en raison de la destruction de milieux humides.
«On fait encore à Trois-Rivières ce qu'on ne se permet plus de faire ailleurs, c'est-à-dire bâtir un parc industriel sur des swamps», a expliqué M. Duhamel sur nos ondes. «Il n'est pas question qu'on laisse faire ça.»
En juillet, les élus ont finalement voté à 8 contre 7 en faveur du début des travaux. C'est le maire Jean Lamarche qui avait dû trancher une égalité dans les votes. Des mesures de sécurité supplémentaire avaient aussi été mises en place à l'hôtel de ville, devant la présence de nombreux manifestants.
«La Ville de Trois-Rivières ne sait pas ce qu'elle va détruire, pire qu'elle ne veut pas savoir ce qu'elle va détruire», a souligné le porte-parole du collectif Terre précieuse.
Il a prévenu qu'il y aura des mobilisations citoyennes, qui pourraient aller jusqu'à la «désobéissance civile», dans les prochains jours et semaines.
Voyez l'entrevue complète de Philippe Duhamel au bulletin Noovo Info 17 dans la vidéo qui accompagne ce texte.