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C’était au tour, mardi, des avocats de la Couronne d’effectuer leur plaidoirie dans le dossier de la belle-mère de celle qui fut surnommée la fillette martyre de Granby.
Pour tous les détails des plaidoiries, visionnez le reportage d'Amélie St-Yves ci-dessus.
Le procureur de la Couronne, Jean-Sébastien Buissière, a lu plusieurs messages textes envoyés par la belle-mère pour démontrer qu’elle entretenait une certaine animosité envers la petite fille. «Là, je la laisse dans sa pisse», «désolé, je ne suis plus capable de la regarder», peut-on lire dans des textos écrits par la belle-mère respectivement le 14 février et 19 mars 2019.
«Demandez-vous si c’est vrai quand elle vous dit qu’elle l’aimait», a déclaré Me Bussière aux 14 jurés en tentant de montrer que la femme de 38 ans ressentait une colère le matin du drame, le 29 avril 2021.
En tout, c’est une vingtaine de messages qui ont été lus lors de la plaidoirie.
La Couronne a également remis en doute le témoignage de l’accusée qui a reconnu avoir ajouté du ruban adhésif sur l’enfant au moins deux fois le matin du 29 avril, dans le but de l’immobiliser.
Rappelons que deux théories sur le décès de la fillette ont été invoquées lors du procès.
La défense allègue que la théorie de la Couronne, qui conclut à une suffocation externe par du ruban adhésif mis sur le nez et la bouche, n’est pas la plus probable. La petite fille a pu être réanimée, mais elle était en état de mort cérébrale, ce qui n’aurait pas été possible si son nez et sa bouche avaient été obstrués vers 9h30 le matin du décès.
Une experte de la défense a indiqué que la mort survient en quelques minutes à peine de cette façon et qu’il n’est pas possible de procéder à la réanimation deux heures plus tard. Pour que ce soit possible, il aurait fallu que quelqu’un rajoute le ruban vers 11h, alors que les services d’urgence ont été appelés vers 11h30. La plaidoirie de la Couronne continue mardi après-midi.