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Une personne au courant des négociations a partagé avec l'AP une copie de la dernière proposition de cessez-le-feu soumise par les médiateurs au Hamas.
De nouveaux détails sur la proposition de cessez-le-feu dans la bande de Gaza ont été révélés dimanche alors qu'Israël envoyait une équipe de négociation au Qatar avant la visite du premier ministre Benjamin Nétanyahou à la Maison-Blanche pour des négociations en vue d'un accord.
Avant son départ pour les États-Unis, M. Nétanyahou a déclaré que son gouvernement et lui étaient déterminées à ramener tous les 20 otages vivants et les 30 morts et à éliminer le pouvoir militaire et gouvernemental du Hamas.
Une personne au courant des négociations a partagé avec l'Associated Press une copie de la dernière proposition de cessez-le-feu soumise par les médiateurs au Hamas, et sa véracité a été confirmée par deux autres personnes au courant du document. Tous trois ont requis l'anonymat, n'étant pas autorisés à évoquer ces discussions sensibles avec les médias.
Le document décrit un plan de cessez-le-feu de 60 jours, au cours duquel le Hamas remettrait 10 otages vivants et 18 morts, les forces israéliennes se retireraient dans une zone tampon le long des frontières de la bande de Gaza avec Israël et l'Égypte, et une aide importante serait acheminée.
Le document précise que cette aide serait distribuée par les agences des Nations Unies et le Croissant-Rouge palestinien. Il ne précise pas ce qu'il adviendrait de la Fondation humanitaire pour Gaza, l'organisation américaine qui distribue l'aide alimentaire depuis mai. Israël souhaite qu'elle remplace le système coordonné par l'Organisation des Nations unies (ONU).
Comme dans les précédents accords de cessez-le-feu, les prisonniers palestiniens détenus dans les installations israéliennes seraient libérés en échange des otages, mais leur nombre n'a pas encore été fixé.
La proposition ne garantit pas la fin définitive de la guerre — une condition exigée par le Hamas —, mais prévoit que des négociations pour un cessez-le-feu permanent se dérouleraient pendant ces 60 jours. Durant cette période, «le président (Donald) Trump garantit le respect par Israël» de l'arrêt des opérations militaires, précise le document, ajoutant que M. Trump «annoncera personnellement l'accord de cessez-le-feu».
La garantie personnelle de Donald Trump semblait viser à rassurer le Hamas sur le fait qu'Israël ne reprendrait pas unilatéralement les combats, comme il l'avait fait en mars lors d'un précédent cessez-le-feu, lorsque les négociations pour le prolonger semblaient au point mort.
Le locataire de la Maison-Blanche avait fait savoir la semaine dernière qu'Israël avait accepté les termes d'un cessez-le-feu de 60 jours, mais il n'était pas clair si ces termes correspondaient à ceux figurant dans le document consulté par l'AP. Le Hamas a demandé des modifications, mais ne les a pas précisées.
Par ailleurs, un responsable israélien a déclaré que le Cabinet de sécurité avait approuvé samedi soir l'envoi d'aide dans le nord de la bande de Gaza, où les civils souffrent de graves pénuries alimentaires. Ce responsable, s'exprimant sous couvert d'anonymat, car il n'était pas autorisé à discuter de la décision avec les médias, a refusé de donner plus de détails.
Le nord de la bande de Gaza n'a reçu qu'une aide très faible depuis qu'Israël a mis fin au dernier cessez-le-feu en mars. Le site de distribution le plus proche de la Fondation humanitaire pour Gaza se trouve près du corridor de Netzarim, au sud de la ville de Gaza, qui sépare le nord et le sud du territoire.
Des frappes israéliennes ont touché deux maisons dans la ville de Gaza, tuant 20 Palestiniens et en blessant 25 autres, selon Mohammed Abu Selmia, directeur de l'hôpital Shifa, qui dessert la zone.
L'armée israélienne a déclaré avoir frappé plusieurs combattants du Hamas à deux endroits dans la ville de Gaza.
Dans le sud de la bande de Gaza, des frappes israéliennes ont tué 18 Palestiniens à Al-Mawasi, sur la côte méditerranéenne, où des milliers de personnes déplacées vivent sous des tentes, ont indiqué des responsables de l'hôpital Nasser, situé à proximité de Khan Younès. Deux familles figurent parmi les victimes.
«Mon frère, sa femme, ses quatre enfants, le fils et la fille de mon cousin. (…) Huit personnes ont disparu», a raconté Saqer Abu Al-Kheir, alors que les gens se rassemblaient sur le sable pour prier et se recueillir.
L'armée israélienne ne s'est pas encore exprimée sur ces frappes, mais a déclaré avoir touché 130 cibles dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures. Elle a affirmé avoir ciblé les structures de commandement et de contrôle du Hamas, les installations de stockage, les armes et les lanceurs, et avoir tué plusieurs militants dans le nord de la bande de Gaza.
Avant les pourparlers indirects avec le Hamas au Qatar, le cabinet de M. Nétanyahou a mentionné que le groupe militant cherchait à apporter des modifications «inacceptables» à la proposition de cessez-le-feu. Le Hamas a répondu «positivement» à la dernière proposition vendredi soir.
Le groupe militant a cherché à obtenir des garanties que la trêve initiale mènerait à la fin totale de la guerre et au retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza. Les négociations précédentes ont été bloquées par les exigences du Hamas de garanties que de nouvelles négociations mèneraient à la fin de la guerre, tandis que M. Nétanyahou a insisté sur le fait qu'Israël reprendrait les combats pour assurer la destruction du groupe.