Début du contenu principal.
Dans ce qui est devenu une guerre d'usure, les batailles les plus féroces se sont déroulées dans la région orientale de Donetsk, où la Russie s'efforce d'encercler la ville de Bakhmout face à la défense acharnée de l'Ukraine.
Les États-Unis estiment que 100 000 Russes ont été blessés ou tués seulement depuis décembre dans le cadre de la guerre en Ukraine, signe que les pertes russes se sont considérablement accélérées dans les dernières semaines.
Le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche, John Kirby, a expliqué que cette nouvelle estimation des États-Unis est basée sur des informations qui viennent d'être déclassifiées, mais il n'a pas précisé d'où venait ce chiffre.
En novembre, les États-Unis avaient évoqué le chiffre minimal de 100 000 combattants russes tués ou blessés lors des huit premiers mois de la guerre. Les nouvelles données publiées lundi laissent donc entrevoir que le nombre de pertes s'est accéléré ces derniers mois.
Les États-Unis estiment aussi le nombre de morts à 20 000 depuis décembre pour la Russie.
Plus tôt lundi, la Russie a lancé sa deuxième grande salve de missiles sur l'Ukraine des derniers jours, endommageant des bâtiments, tuant deux personnes et en blessant 40 dans la ville de Pavlohrad, dans l'est du pays, mais ne parvenant pas à toucher Kyiv, selon des responsables.
Les sirènes d'alerte aérienne ont commencé à retentir dans la capitale vers 3 h 45, suivies d'explosions lorsque les missiles ont été interceptés par les systèmes de défense ukrainiens.
Dix-huit missiles de croisière ont été tirés au total depuis la région de Mourmansk et celle de la mer Caspienne, et 15 d'entre eux ont été interceptés, a déclaré le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valerii Zaluzhnyi.
Le chef de l'administration de la ville de Kyiv, Serhii Popko, a dit que tous les missiles tirés sur la ville avaient été abattus, de même que certains drones. Il n'a pas fourni d'autres détails, mais a indiqué que de plus amples informations seraient disponibles ultérieurement.
Cette attaque faisait suite au lancement, vendredi, de plus de 20 missiles de croisière et de deux drones explosifs sur l'Ukraine, le premier barrage à viser Kyiv depuis près de deux mois.
Lors de cette attaque, des missiles russes ont frappé un immeuble d'habitation à Ouman, une ville située à environ 215 kilomètres au sud de Kyiv, tuant 21 personnes, dont trois enfants.
Lors de l'attaque de lundi, des missiles ont frappé Pavlohrad, dans la région orientale de Dnipropetrovsk, tuant deux personnes et en blessant 40, a affirmé le président Volodymyr Zelensky.
Sept missiles ont été tirés sur la ville et «certains ont été interceptés», mais d'autres ont touché une installation industrielle, déclenchant un incendie, et un quartier résidentiel où 19 immeubles d'habitation, 25 maisons, six écoles et cinq magasins ont été endommagés, a-t-il détaillé.
Des missiles ont également touché trois autres zones de la région, endommageant des bâtiments résidentiels et une école.
Les attaques ont également endommagé l'infrastructure du réseau électrique ukrainien, et les réparations prendront plusieurs jours, selon le ministre de l'Énergie, Herman Haluschenko.
Il a indiqué que près de 20 000 personnes de la ville de Kherson et de sa région étaient privées d'électricité, ainsi qu'un nombre indéterminé de personnes de la région de Dnipropetrovsk, y compris la ville de Dnipro.
Moscou a fréquemment lancé des attaques de missiles à longue portée au cours des 14 mois de guerre, frappant souvent des zones civiles de manière indiscriminée.
L'Ukraine a récemment reçu des missiles Patriot de fabrication américaine, qui lui permettent d'améliorer ses défenses antimissiles, mais il n'a pas été possible de savoir si l'un d'entre eux a été utilisé pour tenter d'arrêter l'attaque de lundi matin.
L'Ukraine a également renforcé ses brigades mécanisées avec des blindés fournis par ses alliés occidentaux, qui ont aussi formé les troupes ukrainiennes et envoyé des munitions.
Samedi, deux drones ukrainiens ont frappé un dépôt pétrolier russe en Crimée, dernière attaque en date contre la péninsule annexée, alors que l'Ukraine se prépare à sa contre-offensive.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué dans une entrevue la semaine dernière que son pays chercherait à récupérer la péninsule annexée par la Russie en 2014 lors de la prochaine contre-offensive.
Dans ce qui est devenu une guerre d'usure, les batailles les plus féroces se sont déroulées dans la région orientale de Donetsk, où la Russie s'efforce d'encercler la ville de Bakhmout face à la défense acharnée de l'Ukraine.
Les troupes du groupe mercenaire russe Wagner et d'autres forces combattent les troupes ukrainiennes maison par maison pour tenter de prendre le contrôle de ce qui est devenu la «route de la vie» — la dernière route vers l'ouest encore aux mains des Ukrainiens, ce qui la rend essentielle pour le ravitaillement et l'arrivée de nouvelles troupes.
Lors de cette attaque, des missiles russes ont frappé un immeuble d'habitation à Ouman, une ville située à environ 215 kilomètres au sud de Kyiv, tuant 21 personnes, dont trois enfants.
«Dans certaines parties de la ville, l'ennemi a été contre-attaqué par nos unités et a quitté certaines positions», a assuré le général Oleksandr Syrskyi, qui dirige les forces terrestres ukrainiennes.