Au 27e jour du procès de Daniel Laframboise, le moins que l’on puisse dire, c’est que la Défense était prête pour le contre-interrogatoire du troisième témoin. L’avocate de l’accusé, Me Véronique Talbot, a réussi à mener Mario Simard, un enseignant de carrière, à la contradiction.
Dans son témoignage mercredi, Mario Simard a affirmé que Johanie Bellemare St-Georges, l'une des trois victimes alléguées, était anxieuse et colérique quant aux pratiques sadomasochistes avec l’accusé et qu’elle sentait même un certain dégoût.
Pourtant, c’est contraire à ce qu’il a déclaré aux policiers le 4 décembre 2018. Il a plutôt dit que les relations sexuelles sadomasochistes ne dérangeaient pas Johanie Bellemare St-Georges. Aujourd’hui, en se replongeant dans cette affaire et en relisant les courriels, Mario Simard admet que sa perspective a changé sur la question.
Mario Simard a aussi expliqué que lors des événements, il ne se doutait pas que Daniel Laframboise pouvait être impliqué. Ce n’est qu’après sa rencontre avec les policiers, en décembre 2018, que Mario Simard a établi le lien de l'accusé. Ainsi, la Défense suggère au témoin que les liens faits ont été influencés par les enquêteurs, ce à quoi a acquiescé le témoin.
La Défense a aussi martelé sur le consentement. Mario Simard a réitéré mercredi que la relation entre Daniel Laframboise et Johanie Bellemare St-Georges lui semblait consentante. Lors de son rôle de support envers la victime alléguée, il n'a pas vu de détresse. Il n’a jamais eu de signaux d’alarme d’une absence de consentement, selon Mario Simard. L'enseignant a indiqué avoir coupé les ponts avec les personnes impliquées dans cette histoire en 2014 et avoir quitté la région en 2017.
Daniel Laframboise, 54 ans, est accusé d’agressions sexuelles sur trois présumées victimes. Toujours mercredi, le quatrième témoin a été appelé à la barre. Pour le moment, on ne peut divulguer son identité et le contenu de son témoignage jusqu'à maintenant puisqu'on ignore si le tribunal a ordonné une interdiction de publication.

