Début du contenu principal.
Près de la moitié des étudiants doivent allouer plus de 30% de leurs revenus à leur loyer.
Une vaste enquête sur la situation résidentielle des étudiants révèle que le prix moyen des logements étudiants à Sherbrooke a augmenté de 5% en moyenne au cours des quatre dernières années.
Il s'agit de l'une des principales conclusions de l'enquête PHARE 2021, un important projet de recherche mené par l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE), en partenariat avec 14 associations étudiantes et universités partout au Québec et à laquelle ont répondu 1270 étudiants de l'Université de Sherbrooke.
Globalement, les loyers étudiants restent moins chers à Sherbrooke que dans les autres villes universitaires québécoises. à 476$, le loyer étudiant individuel moyen à Sherbrooke est en deçà de la moyenne provinciale, qui s'élève à 661$.
Cela n'empêche pas 47% des étudiants locataires de l'UdeS de devoir allouer plus de 30% de leurs revenus à leur loyer, alors qu'il est généralement admis que dépasser ce seuil est problématique pour la santé financière d'un ménage.
La part individuelle moyenne de loyer assumée par les locataires étudiants est passée de 397$ en 2017 à 476$ en 2021, une hausse de 20%.
Près de 96% des locataires habitent la ville de Sherbrooke. Un quart d'entre eux habitent seuls, 41% habitent avec une autre personne, et 35% habitent dans des logements de trois personnes ou plus.
« S'il est vrai que le coût des loyers étudiants à Sherbrooke reste peu élevé comparé à d'autres villes, la hausse de 20% sur 4 ans combinée au taux d'inoccupation actuel qui frôle le 1% suggère que la situation risque de se détériorer rapidement », analyse le directeur général de l'UTILE, Laurent Levesque.
Le PHARE 2021 révèle que 90% des étudiants de l'Université de Sherbrooke sont locataires, ce qui équivaut à 19 100 locataires universitaires dans la région.
Contrairement à la croyance populaire, seule une faible minorité des étudiants habitent en résidences, ce qui signifie que la grande majorité se loge sur le marché locatif privé. « 76% des locataires étudiants universitaires à Sherbrooke habitent avec des colocataires et font donc bien malgré eux compétition aux familles pour louer des logements abordables de plusieurs chambres », souligne Laurent Levesque.
Pour ce dernier, il est clair qu'il faut investir davantage dans le logement étudiant abordable. « En construisant des logements abordables adaptés aux besoins de la population étudiante, nous pouvons lutter contre la précarité étudiante, libérer des logements abordables qui conviennent aux familles sur le marché privé, et augmenter l'attractivité de nos villes étudiantes. Tout le monde y gagne », conclut-il.