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La centrale syndicale a rédigé une lettre, envoyée mercredi, demandant à Québec de déployer la distribution d’appareils de protection respiratoire de type N-95 au sein des centres de la petite enfance (CPE).
Un syndicat représentant environ 120 000 employés du réseau de la santé et des services de garde éducatifs réclame de Québec des «actions immédiates», dont le déploiement de masques N95, pour protéger le personnel, les enfants et les patients devant la propagation fulgurante du variant Omicron.
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La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, a dressé une liste de demandes dans une lettre datée de mercredi et envoyée aux ministres de la Santé et de la Famille ainsi qu'au directeur national de la Santé publique.
Le syndicat les exhorte à rendre disponibles des appareils de protection respiratoire de type N95 ou équivalent dans tous les milieux et pour tous les types de travailleurs, «en raison de la dynamique de transmission aérienne du virus».
«On s'est aperçu que lorsque les gens sont exposés au virus, ce moyen de protection devenait efficace et réduisait la prévalence de la contagion», a fait valoir le président de la FSSS, Réjean Leclerc, en entrevue à La Presse Canadienne.
La FSSS soutient que le personnel des services de garde qui demeurent ouverts côtoie des enfants non adéquatement vaccinés et œuvre dans des endroits «souvent mal ventilés». Ce qui amène d'ailleurs la fédération à réclamer l'obligation d'examiner l'efficacité de la ventilation dans les milieux de garde.
Le syndicat demande également que les tests de dépistage soient disponibles sur les lieux de travail considérant l'engorgement des centres de dépistage.
«On ne veut pas voir des travailleuses et des travailleurs se retrouver dans une file d'attente pendant plusieurs heures alors qu'ils sont attendus au travail», a mentionné M. Leclerc.
Pour prévenir des bris de service, Québec songerait à garder sur le terrain des employés de la santé déclarés positifs à la COVID-19, mais asymptomatiques, comme le rapportait en début de semaine Radio-Canada. Une possibilité qui inquiète la FSSS, appelant à la prudence dans l'utilisation de cette mesure.
«Nous, on ne le recommande pas parce que ce serait faire rentrer le loup dans la bergerie. Si les gens sont asymptomatiques, mais porteurs du virus, cela augmente le risque de contagion, d'autant que ce variant est hautement contagieux. Il faut protéger le personnel à tout prix pour éviter des bris de service par manque de personnel», a affirmé M. Leclerc, qui invite ses membres à aller chercher leur troisième dose de vaccin.
Son syndicat souhaite également que Québec s'abstienne de déplacer les employés de la santé d'un département à l'autre comme au début de la pandémie. Il demande une stabilisation des équipes pour éviter de propager le virus.
La FSSS implore aussi le gouvernement à retirer du travail les employées enceintes en raison du risque associé à la COVID-19.