Début du contenu principal.
Le salaire, les congés, le fardeau de tâches font partie des points en litige.
Quelque 12 000 travailleuses dans des Centres de la petite enfance seront appelées à se prononcer, au mois de novembre, sur un mandat de grève.
Le mandat sollicité par les syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, en est un de cinq journées de grève. Celles-ci pourraient être exercées en blocs de journées ou isolément, mais pas en demi-journées.
Les assemblées pour voter sur ce mandat de grève auront lieu du 2 au 15 novembre, a indiqué en entrevue mardi Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la fédération.
Si des journées de grève venaient effectivement à être déclenchées, celles-ci pourraient donc avoir lieu dès la fin du mois de novembre.
«On trouve ça bien dommage de devoir se rendre là. On se dit: la pénurie de personnel est tellement grande, présentement, le gouvernement devrait nous demander qu'est-ce qu'il peut faire pour garder le personnel en place! On ne voit pas pourquoi il faut qu'on se mobilise, mais on n'a pas le choix de se rendre là», a lancé Mme Vachon.
«On espère que ça va mettre de la pression pour obtenir plus de dates (de négociations), plus de discussions sérieuses, puis un engagement de la partie patronale pour vraiment régler la pénurie de personnel sur le long terme», a-t-elle ajouté.
Québec a déposé ses offres aux travailleuses dans les CPE en avril dernier. La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait dit vouloir attendre que tous les principaux syndicats aient déposé leurs demandes avant de déposer ses offres.
Le Québec est d'ailleurs aux prises avec une pénurie d'éducatrices dans les services de garde et, pour cette raison, il tente d'optimiser le recours à celles qui sont déjà en poste.
Le salaire, les congés, le fardeau de tâches font partie des points en litige. Mme Vachon rapporte que Québec offre 12,7 % d'augmentation sur cinq ans, alors qu'il a réglé avec le secteur public pour 17,4 % sur cinq ans.
Les négociations ne sont pas rompues pour autant. Les parties continuent de négocier; des dates sont arrêtées aux mois d'octobre et de novembre.
«On s'est entendu sur de petites choses», rapporte Mme Vachon, mais «les positions sont très éloignées».
La FSSS ne représente pas toutes les travailleuses dans les Centres de la petite enfance; d'autres sont syndiquées auprès d'autres organisations ou ne sont pas syndiquées.