Un service vidéo qui offre depuis longtemps aux Canadiens une couverture directe des événements politiques indique qu'une récente décision du CRTC met son fonctionnement en péril.
«Notre équipement est sur le point de tomber en panne», a déclaré la directrice de CPAC, Christa Dickenson, lors d'une entrevue.
Elle a ajouté qu'il est bien possible que le service doive à un moment cesser ses activités.
Le diffuseur affirme dans un communiqué de presse se trouver à un point de rupture, devant de toute urgence reconstruire son infrastructure de diffusion.
Il pointe la décision prise la semaine dernière par l'organisme de réglementation de la radiodiffusion de reporter sa décision concernant l'augmentation de son tarif comme une menace à sa capacité à diffuser ses programmes.
Le tarif actuel de 0,13 $ par abonné, payé par les câblo-opérateurs et les fournisseurs de services par satellite, est resté inchangé depuis 2018 — et les fournisseurs perdent des abonnés depuis ce temps.
Mme Dickenson a déclaré que le service n'avait connu que deux augmentations d'un cent au cours des 20 dernières années.
«Imaginez le coût seul de l'inflation au fil des ans», a-t-elle ajouté.
Le budget fédéral de 2024 prévoyait une subvention unique de 5 millions $ pour lancer les refontes nécessaires, mais CPAC a besoin de 8 millions $ supplémentaires, selon Mme Dickenson.
Elle affirme que le contenu d'affaires publiques non édité proposé par CPAC sert d'antidote à la propagation de la désinformation.
Son offre comprend des captures des procédures parlementaires, notamment des annonces, des conférences de presse et des points de presse. Il s'agit d'un outil souvent utilisé par les journalistes politiques canadiens, en particulier à Ottawa.
«L'importance de CPAC est tout à fait cruciale», a soutenu Mme Dickenson.
En ce qui concerne le contenu long format, «il y a très peu de coins à couper», a-t-elle continué.
Mme Dickenson a souligné que l'organisation avait déjà réduit ses effectifs et qu'elle était aussi «maigre» que possible.
«Nous avons réduit la programmation. Nous avons en fait supprimé l'une de nos émissions et le nombre d'heures a légèrement diminué», a-t-elle déclaré.

